Enquête n°4 : Labo+Bureau de Connor

Je revins dans mon bureau toujours suivie par Matthew et m'effondrai sur le canapé. Je venais de réaliser que j'avais tiré sur mon ancien coéquipier mais ce n'était pas ça qui m'inquiétait le plus. J'avais tiré sans réfléchir alors qu'il tenait Matthew en otage. Mon envie de vengeance envers Marcus avait pris le pas sur ma lucidité et mon boulot de flic. *Mais qu'est-ce qui t'a pris Roxann ?!* Je n'arrêtai pas de tout mettre sur le dos de Marcus mais c'était moi qui commençait à dérailler dès qu'on parlait de lui...
Je m'appuyais contre le mur, perdue dans mes pensées, je jettais inconsciemment un oeil à l'horloge murale, 8:30. Il me restait 5 heures. *Plus que 5 heures.* Je ne savais même pas si ça allait être suffisant pour trouver l'antidote...

"- Matthew... est-ce qu'on va y arriver ??"

J'avais été optimiste jusque-là mais plus l'échéance approchait, plus je me disais que mes chances étaient minces...

Je m'asseyais à coté d'elle, j'étais toujours un peu secoué mais ca commencait à aller mieux.

"Maintenant qu'Eric est arrêté, il nous suffit de le faire parler dès qu'il ne réveilla.. D'ici une heure je pense.... "

Après avoir garé la moto de Wilson dans le parking du central, je montai directement au bureau du capitaine. Après avoir frappé, j'entrai et vis qu'il y avait Kill qui était avec Connor.
"Alors du nouveau sur l'antidote? C'est ce qui compte le plus maintenant, on se rapproche de l'échéance!"

Je pris sa main et l'entrelaçait dans la mienne, toujours les yeux dans le vagues.

"- J'espère que tu as raison... je n'ai pas envie que tout ça s'arrête." dis-je ne me tournant vers lui, le fixant intensément.

A O'keefe

"Non on a rien pour le moment, il nous faut attendre le réveil du suspect."

Je serrais doucement la main de Roxann. Mais quelque chose m'interpella.
je retirais ma main de la sienne pour la poser sur son front.

"Tu a de la température roxxan, beaucoup de température... "

Il posa sa main sur mon front, je frissonnais, elle était gelée.

"- Tu a de la température roxxan, beaucoup de température...
- Quoi ? Non c'est... c'est sûrement l'adrénaline de l'arrestation..."

Pourtant c'était vrai que j'avais chaud.

"- Tu crois que c'est mauvais signe ?" A O'Keefe : Vous devriez aller à l'hôpital et appelez-nous dès qu'Eric ... euh Johnson se réveille."

Déja on pouvait voir des gouttes de sueur perler sur son front. C'étais mauvais signe. Elle risquait de se déshydrater.

"Allonge toi, je vais te couvrir avec la couverture. Il ne faut pas que tu perdre ta chaleur coporelle trop brutalement. Je vais techercher de l'eau glacée ainsi que des glacons. Tu es en train de pedre toutes ton eau."

j'allais en courant chercher ce dont j'allais avoir besoin.

J'entrais dans le bureau du capitaine, avec quelques pensemant sur le facier. Elle était allongée sur son canapé.

" Me revoilou, Connor ! et avec l'autre coco, en salles d'interrogatoire. Maintenant, je vais rentrer chez moi, puisque je fais plus parti de votre "team". Au plaisir. "

Je me retournais, prêt à partir.

* Allez, je sais que tu va me dire de rester !*

"- Faites donc ça, je l'interrogerais moi même !"

Je me levais du canapé et vacillait avant de me rattraper au mur. *J'ai la nausée...* Je ne pouvais pas assurer toute seule, je ne pourrais même pas assurer du tout. Il commençait à franchir la porte mais je sentais bien qu'il attendait que je le rappelle.

"- Revenez ! ... Bon écoutez moi bien parce-que je ne le dirais qu'une seule fois : je sais que vous êtes doué dans ce que vous faites mais que vous ne sauriez pas faire autre chose donc ça ne vous arrange pas d'être viré. Et il se trouve que pour l'instant ça ne m'arrange pas moi non plus.
Je vous propose un cesser le feu, faites votre boulot correctement, ne m'emmerdez pas et je serais clémente. Mais refaites-moi le même cirque que cette nuit et je vous fait non seulement virer, mais je m'assure que vous ne puissiez être réengagé nulle part et ça, croyez-moi, j'en ai le pouvoir."

Au fur et à mesure de mon "petit" discours je m'étais rapprochée de lui pour lui faire face me tenant toujours au mur. Qu'il voit au moins que je ne plaisantais pas...

" Ainsi soit-il, mais vous devriez vous allongé. Vous ressemblez à rien à essayer de vous donner une contenance. et au fait, je suis un très bon plombier... "

Je me dirigeais donc vers la salle d'interrogation.

J'avais assisté à toute la scène, ça me désolait de les voir se braquer l'un contre l'autre comme 2 chiens enragés. Ils avaient chacuns leur caractère et leur façon d'opérer mais sans s'en rendre compte ils faisaient du bon boulot.
Puis m'adressant à Connor:
"Ne vous inquiétez pas capitaine, Wilson et moi allons le faire parler!! En attendant reposez vous, je vous tiens au courant dès que l'on a quelque chose."
Puis je rejoignai Wilson en salle d'interrogatoire.

Je soutenais Connor, ce qui ne semblait pas la réjouir particulièrement, mais j'étais le seul à aller au labo en ce moment. Nous arrivâmes donc péniblement dans les labos. Les "cerveaux" nous regardèrent entrer.

"ou est-ce qu'est Karen...?"

"- Vous voyez bien qu'elle n'est pas là ! Filez-le à n'importe qui et priez pour qu'ils trouvent avant les deux heures et quelques qu'il me reste à vivre !"

Je m'appuyais sur un des murs et regardai son air gamin qui m'insupportait. *Ne plus jamais le mettre dans la même enquête que moi.*

"- On devrait s'occuper de notre coupable..."

J'avais envie de me défouler sur quelqu'un. Je savais pertinemment que j'étais trop faible mais rien qu'à l'idée de cogner sur Eric, je bouillonais, ou alors c'était la fièvre, ou pire les effets secondaires... *Oh non pourvu que ça soit pas les effets secondaires !* Je chassais cette idée de mon esprit et essayai de me détacher du mur sans vaciller.

J'apportais donc la formule au premier scientifique venu, expert en balistique qui m'indiqua le spécialiste approprié. Je lui remis la formule et après une courte explication de je revins voir connor.

"Voila, il va essayé de faire ça en deux heures, mais ça risque d'être un peu juste...

on va donc aller rendre visite à notre ami johnson, je suis sur que désormais, il fera un plaisir de nous dire le pourquoi du comment"

j'avais traversé le centrale avec mon capitaine dans les bras. Heureusement qu'elle était plutot svelte, soit dit en passant... Elle et son organisme était à bout. Il lui fallait l'antidote sous peu, ce n'était plus qu'une question de minute. J'aurais du la laisser frapper johnson, mais à quoi bon. Je traversais les lambeaux de porte de son bureau avant de l'allonger le plus confortablement sur le canapé. Accroupi à coté d'elle, je lui tenait la main, lui murmurant à l'oreille qu'elle devait tenir, qu'elle n'avait pas le droit de nous lacher. Je regardais ma montre avec inquiétude. Les minutes passait trop vite et aucune nouvelle du labo...
J'essuyais la sueur qui perlait sur son visage d'une caresse plein de tendresse. je sentis sa main se crisper dans la mienne, par spasmes irrégulier. On approchait du dénoument...

J'ouvris lentement les yeux, j'avais du mal à respirer. Je vis quelqu'un au dessus de moi mais j'étais trop faible pour savoir exactement qui c'était. Je serrais néanmoins sa main.

"- Wilson ??" soufflais-je complètement à bout de force.

J'essayais de garder les yeux ouverts un peu plus longtemps mais je n'y arrivais plus. On disait toujours que près de la mort on voyait sa vie défiler et bien c'était faux. Pour la première fois depuis quatre mois, depuis que Marcus (encore lui !) m'avait tirée dessus, j'étais terrorisée.

"- Je ne m'en sortirais plus..." dis-je en écrasant pratiquement sa main de peur et de douleur...

Je lui caressais les cheveux pour la calmer. Sa main était completement crispé. Elle avait peur de la mort. Je pouvais le sentir, ça se voyait dans ces yeux.

"aller, reposez vous, calmez vous. Tout va bien se passer. Je suis sur que vous avez plein de projet, quand tout ça sera fini, vous prendrez plaisir à les realiser."

je la regardais, elle était livide. ça main était brulante.

Il avait raison. *Pour une fois.* Je devais me battre, je l'avais toujours fait, je n'abandonnerais pas ! Ca ne ferait que trop plaisir à Eric.
Je me surélevais un peu de manière à m'appuyer contre le dossier du canapé. Je devais ressembler à une loque humaine, j'étais complètement trempée et je mourrais toujours de chaud. Matthew avait dit que j'allais me déshydrater, il fallait y remédier. Je me levais mais retombais tout aussi vite, mes jambes ne me répondaient plus...
Je me tournais vers Wilson, je détestais demander de l'aide mais je n'avais plus la force d'être orgueuilleuse.

"- Vous pourriez me donner de l'eau s'il vous plaît..." murmurais-je.

"bien sur"

je me levais, puis je patis chercher de l'eau à la fontaine la plus proche dans le central. Je ramener de quoi prendre un bain, et l'aider à boire, comme on aide un enfant en bas âge.

"c'est pas grand chose, mais l'eau c'est la vie."

Une fois qu'elle eu fini de s'hydrater,je m'asseyais en face d'elle, en tailleur position ideal d'observation.

"- Merci.
- c'est pas grand chose, mais l'eau c'est la vie."

Il me fit sourire. Il s'assit en face de moi et se mit à m'observer. Je détestais ça, c'était à moi de l'observer, de le comprendre, de le cerner, c'était mon boulot. Pourtant, je n'y étais pas arrivée... Je commençais à me sentir mal à l'aise, pourquoi m'observait-il ?

"- Qu'est-ce qu'il y a ??"

Je murmurais toujours, n'ayant plus la force d'élever la voix. C'était l'occasion rêvée pour lui de me reprocher tout ce que j'avais fais durant ces dernières 24 heures...

la question me surpris. Elle était profileuse, et elle ne savait pas pourquoi je la regardais.

"hé bien j'apprend à vous connaitre. Vous êtes dans une position de faiblesse, enfin vous êtes sortis de votre carapace alors j'en profite. "

Cela la mettait visiblement mal à l'aise que je joue son rôle.

"vous êtes une femme forte. Je crois que je vous aime bien."

Ce n'était pas du tout la réponse que j'attendais, je ne m'en étais même pas doutée. Je pensais qu'il allait en profiter mais pas de cette façon, une enguelade à sens unique aurait été plus son type.

"- Vous êtes la seule personne que je n'arrive pas à profiler..."

C'était sorti tout seul mais je voulais avoir une réponse. *Pourquoi ça ne marche pas avec lui ?*

"- ...je suppose que les barrières que vous placez sont trop fortes pour moi..."

Alors comme ça il m'aimait bien... *Qui aime bien, châtie bien.*

Elle n'arrivait pas à me profiler...

"peut être que je suis trop instable pour avoir un vrai profil. Peut être que je suis tout et rien à la fois... mais ne vous faite pas d'idée, vous n'êtes pas mon genre de femme..."

J'avais lacher cette dernière phrase pour reinsensibilier la conversation. Ces "barrières "comme elle disait. Mon telephone sonna. Je décrochais.

"Allo, oui..."

"*********"

"amener le".

"voila, vous allez être bientot sauver, encore une petite minute..."

*Vous n'êtes pas mon genre de femme* Mais qu'est-ce qu'il avait cru ? Que je le draguais ? J'étais déjà assez instable de ce côté-là...

"- Je crois que je n'en profiterai pas..."

Ma tête tourna pour la dernière fois et je m'effondrais sur lui. Je n'étais plus à un évanouissement près mais je sentais que celui-là allait m'être fatal...