Bureau du Capitaine Flanigan

Visiblement le Cpt n'avait rien a ajouter, il rajouta quelques insultes, promesses d'une guerre sans merci entre les 2 flics. Ce fut lorsqu'il mit un pas dehors que 2 SWAT l'empoignèrent. Il se débattit de manière a les faire lâcher prises. Il n'avait pas besoin de nounous pour aller dans le bureau voisin. Et ces 2 gars seraient tellement mieux a s'entrainer a intervenir plutôt qu'a s'occuper des affaires internes comme eux.

Bureau de Connor

Le capitaine Flanigan grommela en le voyant entrer, puis regarda les Donut's. Joshua avait vu juste, la visage du capitaine s'orna d'un grand sourire.

Il ouvrit le sachet de Donut's et commença à les dévorer :
"Ainsi,...crunch...vous êtes un nouvel inspecteur...crunch...affecté au commissariat...crunch...vous allez l'air de savoir...vous débrouiller...crunch...très bon, ces Donut's...et vous avez fait...crunch...quoi avant d'être...ici ?"

Joshua constata que le capitaine avait déjà engloutit trois Donuts. On voyait qu'il avait l'habitude de les dévorer.

Un rat qui se promenait sur le bureau du capitaine Flanigan regardait aussi avec envie les Donut's apportés par Joshua, mais il se garda bien de s'approcher du capitaine.

Le rat continuait à regarder avec envie les derniers Donut's que le capitaine Flanignan engloutissait.

Visiblement Joshua avait parfaitement ciblé les ressorts de Flanigan.
"Quelques...crunch...néo-nazis... ?... crunch...vous ne savez pas...crunch...à qui vous allez avoir affaire...crunch...ces ordures ont mis la ville à feu et à sang...crunch...avant que j'intervienne personnellement...Maintenant...ils se sont calmés...crunch...mais il se pourrait bien...qu'ils cherchent à se racheter...crunch...via des sociétés de sécurité privée...comme "Patte Blanche"...crunch...j'ai envoyé deux inspecteurs...enquêter...crunch...et ils sont aujourd'hui sous les barreaux...L'écervelée du bureau d'à coté a envoyé elle aussi un inspecteur qui a été tué. Enquêtez du coté de "Patte Blanche" pour savoir si vous comprenez pourquoi ils sont aussi efficace contre nous depuis ces derniers temps...Vous n'avez rien apporté à boire ?"

Le capitaine Flanigan se leva et d'une main leste...vraiment leste pour un alcoolique... il attrapa d'une volée la bouteille de Rhum avant de la vider dans son gosier.

"Pour ce qui est de l'autonomie...hips...vous allez être servi...hips...je considère que mes hommes sont assez grands pour se débrouiller tout seul...hips...Tout ce que vous demande est de me ramener des résultats...hips...Evitez seulement de vous faire arrêter par l'OPA....D'ailleurs à propos d'OPA,... vous pourriez demander aux deux agents qui étaient sur l'enquête...hips... avant vous ce qui leur est arrivé..."

Il rendit à Joshua sa bouteille.

Billie était arrivée à Seattle il y a une semaine exactement. Elle avait pris le temps de trouver un appartement avant de quitter Washington. Ainsi elle n'avait eu qu'à s'installer une fois arrivée, et ce n'était plus mal.
Elle avait donc profité du temps qui lui restait avant de commencr son nouveau poste pour faire quelques repérages dans la ville, mais ce n'était pas encore ça. Il lui faudrait vite y remédier si elle voulait être pleinement efficace.

Mais pour l'heure, c'était à son nouvel entretien qu'elle se préparait. Elle n'était pas inquiète, elle était prête. Ses années d'expériences parlaient pour elle. La seule chose qu'elle craignait, c'était qu'on lui pose des questions plus... personnelle. Elle espérait que ça n'arriverait pas, tout comme elle savait qu'elle ne pourrait pas y échapper.

Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Secouant légèrement la tête dans une tentative de se reconcentrer, elle traversa l'open space d'un pas serein, observant à la dérobée les inspecteurs autour d'elle, et s'arrêta devant le bureau du Capitaine Flanigan comme le liu avait recommandé l'officier à l'entrée. C'était apparemment le remplaçant du Capitaine Connor lorsque celle-ci s'absentait. Sot, cela ne changerait pas grand chose.

Billie s'éclaircit discrètement la gorge, puis frappa quelques coups à la porte.

Billie ne tarda pas à s'apercevoir de l'étendue de son erreur sur la personnalité du capitaine.

Un beuglement retentit derrière la porte :
"EENNTRRRRREZ !"

Elle ouvrit la porte et eu l'impression d'avoir ouvert la porte de la décharge publique de Seattle. L'odeur était tout simplement insupportable : cette puanteur était provoquée pas les restes de nourriture avariée, les déjections de rongeurs et les différents insectes morts qui jonchaient le bureau,...

Le capitaine Flanigan n'était pas mieux, il était avachi sur sa chaise et lisait un magazine pornographique lorsque Billie entra. Il le posa et commença à regarder avec un drôle de regard la nouvelle venue.

"Ouuaipss....qu'est ce que le meilleur policier de la ville peut faire pour vous...mademoiselle ?"

Le coup d'oeil que Billie pu jetter à un mur lui confirma cette affirmation, le capitaine Flanigan avait effectivement fait l'objet d'articles de presse élogieux à une époque, même si le papier journal commençait à jaunir.

*Houla*

aurait été la première chose qui serait sorti de sa bouche si elle ne s'était pas retenue. Stoppée nette sur le pas de la porte, elle crut un moment à une blague. Mais où était-elle tombée ? L'homme qui se tenait devant elle, ou plutôt qui était avachi devant elle, ne pouvait pas être un capitaine. C'était un test.

Elle avait hésiter à entrer l'espace d'un instant. Puis elle fit un pas en avant tout en refermant la porte derrière elle. Elle ne voulait pas que le pseudo capitaine remarque son malaise. Même si elle était certaine de ne pas être la seule à ressentir cela

"- Bonjour... Capitaine" dit-elle du ton le plus naturel possible tout en essayant de s'approcher un peu plus encore du bureau.
Le mot avait eu du mal à sortir. Et pourtant, en regradant plus précisément autour d'elle, ce qui fut difficile vu le niveau d'ordures qu'il y avait dans la pièce, elle eut confirmation du statut du personnage grâce aux divers articles accrochés au mur.

*On dirait que les temps ont bien changé*.

"- Je suis l'Inspecteur Bille Owens, en provenance de Washington. J'ai accepté une de vos offre et me voilà pour l'entretien réglementaire."

Entretien qui promettait... Mais elle attendit calmement la suite.

Un mince filet de bave commençait à couler de la bouche du capitaine Flanigan. Celui-ci cessa de tomber lorsque celui-ci se rendit compte que son interlocutrice était inspectrice.

"Inspecteur ? Inspecteur ? Vous me faîtes marcher...Vous n'êtes qu'une femme. Vous n'allez jamais réussir à vous battre à mains nues contre les malfrats que l'on arrête tout les jours."

Il prit une flasque de whisky dans un tiroir de son bureau et l'ouvrit :
"Voyez-vous, policier, c'est un métier d'homme...pour des vrais hommes..."

Il but une gorgée de ce breuvage et continua :
"Même les hommes un peu faible...les informaticiens, les scientifiques, les gringalets ne peuvent pas nous rejoindre...alors une femme...hips..."

Il leva les yeux au ciel.
"Vous êtes sûre que vous ne postulez pas pour un poste de secrétaire ? Au moins vous ne vous risquerez pas de vous casser un ongle."

Il se permit un sourire condescendant.

Les compétences de profiler de Billie lui permettait de ressentir la profonde aversion de Flanigan pour les femmes, mais elle avait l'impression qu'il n'avait pas toujours été comme ça, c'était comme s'il essayait de faire payer à toutes les femmes avec ces maigres moyens ce qu'une femme lui avait fait, un jour....

Au fond le capitaine Flanigan semblait avoir peur de sa faiblesse, c'était pour cela qu'il essayait de se faire une image.

Il jeta un regard au magazine posé sur son bureau, un rat était en train d'essayer d'arracher une page du magazine pour l'emporter, certainement pour se faire un abri douillet dans le bureau de Flanigan sous une pile de cartons de nourriture vide...

Si Billie n’avait pas été entrain de passer un entretien, car il n’était peut-être pas évident de s’en rendre compte mais oui elle était bel et bien en train de passer son entretien d’embauche, si elle n’avait pas été si concentrée, elle aurait sûrement eu du mal à garder son sérieux.

Non seulement l’homme qu’elle avait en face d’elle était grossier, mais en plus il était macho.

Malheureusement pour lui, ses différentes remarques n’atteignirent pas Billie. Elle les avait entendues de si nombreuses fois au long de sa carrière qu’elle avait appris à ne les écouter que d’une oreille. Il y a longtemps ce genre de discours l’aurait mise hors d’elle, mais aujourd’hui tout ça lui donnait franchement envie de rire.

En effet avec le temps elle s’était rendue compte que les hommes qui déblatéraient de telles énormités étaient des hommes qui avaient été blessés dans leur amour propre, par une ou des femmes. Et ils tentaient par la suite de récupérer cette confiance en eux comme ils le pouvaient. Et ça se traduisait presque toujours par le même flot de bêtises sexistes.

Du coup les paroles de Flanigan n’eurent certainement pas l’effet qu’il escomptait sur la jeune femme. Les sourcils haussés, elle le regardait avec une impression qu’il n’arrivait pas à définir. Ou qu’il ne voulait pas reconnaître : la pitié.

Elle regarda elle aussi quelques secondes le rat qui venait d’arriver sur le bureau, puis reporta à nouveau son attention sur Flanigan, d’un regard qui voulait lui faire comprendre que même un rat ne lui faisait aucun effet, puis entreprit de lui dire clairement ce qu’elle pensait.

« - Permettez moi de douter de vos capacités à vous battre à mains nues à l’instant où nous parlons. Même si, je dois vous l’avouer, j’adorerais voir ça. Mais ce sera pour une autre fois peut-être. Le même sourire condescendant se dessina sur ses lèvres Vous savez vous n’êtes pas vraiment le premier à dire de telles choses. Et depuis le temps vous devriez savoir qu’il en faut beaucoup que ça plus pour décourager une femme."

*Et reconnaître que sans nous vous auriez bien du mal à vous sortir de certaines situations*

Mais ça elle le garda pour elle. Elle espérait qu'il comprendrait qu'il ne servait à rien qu'il continue sur cette voie là.

En plus d'être grossier et macho, Flanigan était mal habillé, sa tenue était débraillée et son hygiène corporelle laissait visiblement à désirer.

Et pour ne rien arranger, il commençait à s'enivrer...

Il ne prétait donc qu'une attention réduite aux propos de la jeune inspectrice et ne rebondissait que sur les points qu'il jugeait marquant.

"Me battre à main nues, maintenant, mais il n'y a aucun problème,...hips... je vous arrête deux skins du FDL, tout de suite, où vous voulez...Je vengerai mes hommes...hips...Et puis...vous m'faites rire...les femmes...hips...je voudrais bien vous y voir...attaquer un terroriste armé...hips...sérieusement vous croyez faire quoi dans..hips...mon central ?"

Billie voyait qu'il commençait à avoir du mal à se tenir droit, sous l'effet de l'alcool.

Voyant qu'il risquait de mourir écrasé sous la tête de ce pochard de Flanigan, le rat cessa d'essayer d'arracher une page de la revue et prit directement un coin de celle-ci pour se mettre à la tirer avec energie vers sa cachette.

*Ben voyons*

Plus les minutes passaient, plus il était ridicule, et plus Billie hallucinait. Quand elle était entrée dans le bureau, elle avait déjà trouvé la situation au summum du délire. Mais c'était carrément de pire en pire.

Elle se demandait même si elle devait vraiment rester. Car elle commençait à en avoir un peu assez d'être témoin de ce spectacle si... dégoutant. Ca ne rimait à rien.

"- Vous savez quoi, je crois que je vais attendre le retour du Capitaine Connor pour passer mon entretien dit-elle en se levant brusquement Je suis sûre qu'elle comprendra une fois que je lui aurai expliqué la situation."

Elle ne voulait pas rester une miniute de plus dans son bureau. Même si cela devait lui faire commencer son service plus tard, elle attendrait d'avoir rencontré le Capitaine Connor.

Le Capitaine Flanigan maugréa :
"Ouaips...allez voir cette assistante sociale de Connor...hips...elle vous dira avec ...qui coucher pour monter en grade...hips...ET MAINTENANT..hips...DEGAGEZ DE MON BUREAU...hips...j'ai du vrai travail de policier à faire...hips...moi"

Et il se mit a rechercer du regard sa revue. En vain...le rat avait déjà disparu avec !

Puis brusquement, sans crier gare, il s'effondra sur son bureau, la gueule ouverte.

Couloir devant le bureau du capitaine Connor et du capitaine Flanigan

Alan était stupéfait par ce qu'il voyait, il croyait être tombé dans la salle où ils mettaient tout les sans abris trouvés par les agents du SPD, mais ce n'était pas le cas, il était dans le bureau d'un capitaine du SPD.

Il avisa le capitaine et vit une épave jonchée sur le bureau la gueule ouverte.

Un flashback lui revint.

*-LT Cooper, un de vos hommes s'est effondré au bar !
-Encore ? Quand ils ne se droguent pas, c'est pour ce saouler. Vivement que l'on parte en Irak, au moins ils auront des raisons de se saouler, cette bande de vauriens !
Alan s'était rendu dans ce bar, dans l'enceinte de la base à Quantico, pour y retrouver un de ses hommes, un sergent, un sapeur, par terre, la gueule ouverte, prit de convulsions. Un autre membre de son unité était en train de l'examiner.
-Qu'est ce qu'il a encore bu ?
-Rien mon lieutenant, cela ressemble à une crise d'épilepsie...
-Depuis quand est ce que les marines engagent des épileptiques ? C'est vraiment n'importe quoi ! Emmenez le moi à l'infirmerie !*

Il s'approcha du capitaine Flanigan et porta la main à son poul, il était irrégulier.
*Super, il est HS*
Il prit le téléphone sur le bureau, le nettoya rapidement :
"Ici, Alan Cooper, avocat au RCJL, je suis dans le bureau du capitaine Flanigan, il vient de faire un malaise, envoyez d'urgence une équipe médicale !"