[RCJL] Bureau d'Alan Cooper

[ Entrée du cabinet]

Andrew arriva enfin, presque sec. Il était très essouflé, complètement décoiffé, pas du tout présentable.
Il vérifia que ses documents n'étaient pas trempés et chercha des toilettes. Quand il en eut trouvé, il se dirigea vers celles-ci et y pénétra. Il réprima un cri d'horreur en voyant la mine qu'il avait. Il passa ses mains dans les cheveux pour tenter de remettre un peu d'ordre dans ce désordre capillaire.
Quelques minutes plus tard, il sortit, cette fois un peu plus présentable.
Andrew demanda où se trouvait le bureau de Maître Cooper à une secrétaire de l'accueil qui pointa une porte du doigt. Il la remercia et se dirigea vers le bureau.

Arrivé devant la porte, il toussota, respira un bon coup et emprunta son plus beau sourire avant de frapper. Il n'attendit pas la réponse et ouvrit la porte doucement, avant de glisser sa tête dans l'entrebâillement.

-Bonjour, Maître, lança-t-il gaiement.

Il attendit alors qu'on lui permette de rentrer.

Alan regardait ses collaborateurs, quand il entendit une voix derrière lui.

Il regarda la personne qui glissait sa tête dans le bureau.

*Qui c'est celui-là ?*

"Bonjour, vous êtes ?"

Maître Cooper l'avait salué. Jugeant cet acte digne de permission de rentrer, il poussa la porte et pénétra dans la pièce. Apparemment, son patron n'avait pas été informé de sa venue.
Andrew s'avançait, tendant la main. Quand il se rendit compte qu'il ne s'était pas présenté, il lança :

-Je suis Andrew Austen...Maître Austen...

Main brandie, il attendait sagement que Maître Cooper le la lui serre.

Alan le regarda d'un air surpris, voir même choqué :
"Vous avez combien d'année de barreau ? MONSIEUR Austen ?"

Il avait bien insisté sur le monsieur. Cela ne se faisait pas de s'appeler maître entre avocat et il souhaitait le faire comprendre à son visiteur.

Puis conscient qu'il était un peu sec, il demanda :
"Et vous venez pour un poste ? "

Il n'avait même pas prété attention au fait que son invité tentait de lui serrer la main.

Voyant que Maître Cooper ne daignait lui serrer sa main, il l'abaissa, souriant de façon confuse.
Il fit deux pas en avant comme pour mieux se faire entendre et toussota.

-J'ai cinq ans de barreau, Monsieur.

Il fit une courte pause et reprit:

-Je viens de Cleveland, et oui, pour un poste d'avocat...Enfin, vous devez vous en douter.

Il rigola doucement, sachant que sa dernière phrase était quelque peu déplacée, mais après tout, rien n'était à renier pour détendre cette atmosphère tendue.

Alan le regarda, un peu incrédule.

"Cinq ans, et quelle est votre spécialité ?"

*Je vais peut être finir par monter une équipe convenable après tout...*

Il se mit à l'écouter plus attentivement.

Andrew, rassuré que sa petite blague vraiment pas drôle ne lui ait pas porté préjudice, fit un léger sourire face à la mine intéressé de Cooper. Il se râcla une nouvelle fois la gorge et se saisit de son porte-documents qu'il avait posé à terre. Il en sortit un papier qui par chance n'était pas trempé et le tendit à Alan.

- Je me débrouille dans le Pénal et le Droit de la famille. Voici mon curriculum vitae...

Il fit une coute pause et reprit :

-Comme vous voyez, je suis diplômé de la faculté de Cleveland et j'ai travaillé cinq années chez Maître Steel avant de venir m'installer à Seattle...

Alan le regarda, puis prit son CV.

Il le parcouru rapidement.
*Un avocat judiciaire, cela ne pourra pas faire de mal.*

Il leva les yeux vers Andrew.

"Ok, installez vous dans le bureau au fond. Vous savez vous débrouillez pour vous trouver des affaires, où vous souhaitez que je vous mette sur une affaire de trafic de drogue ?"

Andrew esquissa un léger sourire devant la mine qu'il jugeait intéressée de son patron, Alan Cooper.

-Le bureau du fond, bien...

Il toussota légèrement et se saisit de sa valisette, prêt à se diriger vers la porte de sortie quand Maître Cooper lui proposa une première affaire.

- Et bien, je serais ravi de m'occuper de cette affaire, Monsieur, accepta-t-il, en souriant largement.

Alan regarda le nouvel avocat.

"Ok, installez-vous et rendez-vous au central. Vous devez assurer la défense d'un certain Pageto."

Il sortit de sa malette le dossier sur Pageto et le tendit à Andrew :
"Tenez un peu de lecture."

Andrew se saisit du dossier que lui tendait Maître Cooper et fit un léger signe de la tête en guise de remerciement.
Il ne rangea pas la paperasse et préféra la mettre sous son bras droit. Se munissant de son porte-documents, il lança :

-Bien, je vais m'installer puis je me rendrai "au central"...Merci, Monsieur.

Il se dirigea vers la porte et posa sa main sur la poignée.

- Au revoir, dit-il alors laconiquement.

Il ouvrit la porte et la referma aussitôt.

[hj: Comment est-ce que je fais pour savoir ce que contient le dossier?]

Son propre bureau

Appartement de Roxann Connor

J'arrivai à l'improviste dans le bureau d'Alan Cooper. Ces abrutis de l'accueil m'avaient laissé passer dès que je leur avais montré ma plaque de Capitaine. De toute façon, ils avaient tellement entedu parler de moi et du fait que leur patron me défendait qu'ils n'avaient pas le choix.
Je ne savais pas s'il était là et gardant un semblant de calme et de courtoisie, je frappais à sa porte.

Alan était comme à son habitude plongé dans ses dossiers, le fait d'avoir viré au début du mois un de ses collaborateurs n'avait pas arrangé son boulot, puisqu'il avait du reprendre tout les dossiers qui avait été traités par ce collaborateur incompétent.

*Oh, non, il a oublié de demander ça ! Les frais irrépétibles ! Il y en a pour 10.000 $ ! Et en plus c'est nous qui les touchons. On est le combien ?*

Il tourna la tête vers son ordinateur pour regarder la date.

*Ouuff, on a jusqu'à la fin de la semaine pour les demander !*

Puis il entendit que l'on frappait à sa porte. Il regarda rapidement, c'était le capitaine Connor.

*Elle est là pour quoi, elle ?*

Il se leva de son bureau et essaya de donner la meilleure impression possible, ce qui n'était pas facile avec tout le boulot qu'il avait.

*Ah oui, c'est son affaire d'accusations de meurtre farfelues. !*

Il lanca d'une voix forte :
"Entrez, Mme Connor ! Qu'est ce qui vous amène ?"

"- Bonjour, Maître Cooper. Je vais aller droit au but. Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé pour que vous foiriez à ce point cet affaire mais vous m'avez mise dans de beaux draps.
Alors j'aimerai que vous fassiez quelque chose, bougez-vous, parlez au Juge, parlez au juré, reportez l'audience, faites-la annuler pour vice de procédure, n'importe quoi, mais faites quelque chose !
Ah oui j'aurai aussi besoin d'utiliser votre ordinateur protégé."

*Une affaire foirée ? Laquelle ? La sienne suit son cours pourtant !*

Alan l'invita à s'asseoir, et il s'enfonça dans son fauteuil :
"Je peux savoir de quoi vous voulez parler ? L'audience a lieu lundi, ce sera à ce moment que je devrais vous défendre, mais jusqu'ici, je ne vois pas ce que vous voulez que je fasse. Je ne peux pas vous faire libérer, vous n'êtes pas emprisonnée !"

"- Peut-être pas emprisonnée mais c'est tout comme. Je vous rappelle tout de même que j'ai été démise de mes fonctions sans autre accusation que celle de cette folle d'épouse du bijoutier que j'aurai soi-disant tué.
Je vous ferais aussi remarquer que je n'ai pas le droit de mettre un pied dans mon propre Central jusqu'au procès et si je n'avais pas lourdement insisté, on m'aurait aussi retiré mon port d'arme !
Comme vous le voyez, je n'ai donc pas le droit de travailler.
Alors si c'est ça que vous appelez une affaire bien menée, je suis désolée de ne pas être d'accord."

*Eh bien, si tout mes clients avaient à se plaindre d'être aussi maltraités, je n'aurai plus de boulot ! On lui offre des vacances et elle se plaint. Il va falloir être diplomate...*

Alan s'éclaircit la voix et essaya de parler lentement :
"C'est effectivement génant, mais vous comprendrez qu'il est logique que la loi prenne des mesures, si critiquables soit elles, lorsqu'un policier est accusé de meurtre. Si un de vos agents était accusé de meurtre, vous seriez surprise que l'on le laisse travailler comme si de rien n'était."

Puis il désigna le calendrier :
"Il faut aussi relativiser les choses, nous sommes vendredi, vous n'auriez donc pas en principe travaillé le Week End et vous auriez repris votre poste Lundi. Or, en l'espèce, il se trouve justement que j'ai bataillé avec le greffe pour faire avancer la date de l'audience Lundi matin, afin de vous permettre de retrouver votre poste le plus vite possible ! Et vu le dossier que nous oppose la partie adverse, vous pouvez être confiante sur les chances que vous avez de retrouver votre poste.

D'ailleurs, pourriez-vous m'expliquez pourquoi ce juge vous déteste autant ? J'ai l'impression qu'il vous en veut personnellement."

Lundi, mais c'est que c'était encore loin lundi. Et puis en l'espèce j'étais plus venue ici pour me défouler que pour quoi que ce soit d'autre. Vu que j'avais ma propre petite enquête à mener.

"- Pour le juge je n'en sais rien, je le connais à peine pourtant.
Par contre si je promet de me tenir tranquille, me laissez-vous accéder à votre ordinateur ? Tout de suite je veux dire."

J'avais besoin d'un réseau protégé pour accéder aux fichiers de la Police. Evidemment mon accès m'avait été enlevé à la minute où cette affaire avait commencé et comme je n'avais pas le droit de mettre les pieds dans un commissariat.
Mais la chance était avec moi, les avocats, ou plutôt les associés possédaient des accès privilégiés à ce genre de choses.

'- J'ouvrirai une nouvelle session, vous resterez avec moi. J'ai vraiment qu'une seule chose à vérifier, c'est vraiment important.

Alan eut l'air embarassé.

*Pas très légal, sa requête...Un coup à se faire radier du barreau. Et même si je fais ce qu'elle me dit, je franchi la ligne rouge.*

Puis il se pencha vers elle.
"Vous n'ignorez pas que c'est interdit. Que cherchez-vous ?"

*J'espère qu'elle sait ce à quoi elle joue...*

"- Je vous en prie Cooper, on sait très bien, vous et moi, que je n'ai rien fait.
Ce que je cherche ? C'est vraiment banal : quelqu'un a voulu s'introduire chez moi, j'ai un signalement et quelques idées. En faisant quelques recoupements je pourrais l'identifier.
Qui sait peut-être ça a quelque chose avoir avec notre affaire, peut-être est-ce un simple cambrioleur...
Laissez-moi faire mon métier et personne n'en saura rien."

Je le connaissais assez pour savoir qu'il n'hésiterait pas à aider la poule aux oeufs d'or.

"- Je suis une affaire en or pour vous, non seulement je gagne assez bien ma vie pour vous payer mais en plus vous pourrez demander des dommages et intérêts bien juteux pour ce tout ça."

*Elle n'a pas si tort que cela. Il va bien falloir faire rentrer l'argent pour faire du résultat...Mais si je me fais prendre...*

Alan était face à un véritable dilemme.

*D''un autre coté, ce n'est pas une délinquante ordinaire.*

Puis il regarda l'ordinateur, puis Roxann :"Cela n'a jamais eu lieu, d'accord ? Et vous ne savez rien. Et si je refuse de vous donner une information, vous ne discutez pas, d'accord ?"

Je le remerciai d'un regard puis m'installai à sa chaise.
Je commençai par me connecter au serveur puis tapai mon mot de passe et j'étais enfin connecté aux serveurs de la Police, rubrique fichiers des identifications.

Je rentrai les informations que m'avait donné le gamin, c'est à dire pas grand chose mais je rajoutai quelque chose que je sentai : détective privé.
Cela me sortit une liste de sept privés. *Ouh dur !*
Deux étaient blonds. Encore cinq. Trois dont le style vestimentaire ne correspondait pas.
J'avais maintenant le choix entre Torri Blandfield et Max Faith.
*Allez d'instinct comme ça, lequel tu choisis ? Ordre alphabétique des prénoms, va pour Max.*
De toute façon je devais bien commencer par quelqu'un.

"- Merci Cooper, vous m'avez été d'une grande aide, je ne l'oublierai pas."

Alan la regarda pianoter.

Il n'en menait pas large.

*Qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour faire tourner un cabinet...*

Il lui répondit toutefois avec un grand sourire :
"Mais c'est normal, à lundi, Mme Connor. Au fait, puis-je vous demander un service, arrivez avec cinq minutes de retard. Cela aidera à montrer le caractère peu fiable du témoigange de la mère de la victime."

"- Si vous le désirez, je ferai tout pour récupérer mon job. Encore merci."

Je m'éclipsai aussi rapidement que j'étais arrivée. Ca faisait à peine une dizaine de jours que cette affaire avait gâché ma vie le SPD et les enuqêtes me manquaient déjà, cruellement.
Cette montée d'adrénalise que je ressentais maintenant était une vrai bénédiction. *Enfin un peu d'action, j'adore ça !*

En sortant dans le Hall du Rafferty Building, je sortis mon portable de la poche de ma veste et entreprit de composer le nuémro des renseignements. Au bout de plusieurs minutes, j'avais le portable de Faith.

Rues