Firefall Hospital

*Je l'aurais parié. Mais à quel jeu joue t'elle ? Pour qui travaille t'elle ?*

John répondit :
"Comme vous voulez, mais vous n'êtes pas sans savoir que vous n'avez pas le droit de me retenir prisonnier ici. Je partirais quand je voudrais, où je voudrais."

*Et il va falloir que je me récupère une arme, vite fait.*

Je ressentai toujours cette hostilité envers moi et j'en étais désolée, je n'avais pas voulu aggraver la situation mais il m'y poussait.

"- Pensez ce que vous voulez John, tout ce que je fais, je le fais pour votre sécurité. Vous n'irez pas loin dans votre état et je ne veux pas que vous fassiez de bêtises mais comme je l'ai dis libre à vous."

Je lançais son arme sur son lit, elle atterit sur ses genoux.

"- J'aimerais juste éviter d'assister à votre enterrement..."

Sur cette dernière remarque je sortis accompagnée de Lucy. Je laissais la fauteuil roulant où il était... libre à John.

John prit l'arme, la vérifia et la dissimula sous les draps, au cas où.

Il demanda à une infirmière de fermer les rideaux à sa fenêtre, pour éviter d'être une cible en or.

Puis il attendit de se rétablir, il n'avait plus que cela à faire.

John essaya de dormir, mais il n'y arrivait pas.

Il avait le sentiment d'être passé à coté de quelque chose d'énorme. Roxann ne mentait pas quand elle disait que l'enquête piétinait. Ses interventions intempestives faisaient tout rater et provoquaient de véritables carnages, mais John était aussi passé à coté de choses importantes.

Il essaya de se remémorer le premier meurtre. Roxann avait décidé de rencontrer l'homme de la police des polices à l'hôtel. En principe, les seules personnes au courant de ce rendez-vous étaient Roxann, John et l'homme. Et le sniper était au courant, informé par qui ?

John pris son téléphone :
"SFPD ? Oui, allo, ici l'inspecteur John Lefebvre. Est ce que vous avez terminé l'analyse balistique sur le meurtre d'un policier à l'hôtel Midtown High Hotel ? Quels en sont les résultats ?"

La standardiste au bout du fil fit patienter John puis le passa au service ballistique.

"- Allô ? Hum les résultats sont peu concluants.
La balle a été tiré d'une distance de 200 à 250m, problablement d'un immeuble alentour vu la configuration des lieux et la trajectoire de la balle. Celle-ci venait d'un endroit haut perché mais a été trop abimé par la vitre, puis le crâne de l'homme et enfin les tissus de la deuxième victime pour en tirer quoi que ce soit. Tout ce que je peux dire c'est qu'elle vient probablement d'un fusil de précision à moyen calibre, entre 4 et 5mm.
Voilà c'est tout ce qu'on sait, autre chose ?"

John grimaça au bout du téléphone en entendant les résultats.

*Eh bien, ils ne sont pas doués à San Francisco. Ils ne sont même pas fichu de savoir le calibre de l'arme. C'est la première fois qu'ils voient quelqu'un se faire tuer ou quoi ? Qu'est ce que c'est que ce prétexte que la balle aurait été trop abimée pour qu'ils l'analysent ? Je me demande ce qu'ils auraient dit si la balle avait fini dans une plaque d'acier...*

Mais John devait être gentil, il avait besoin d'eux et il ne fallait surtout pas les brusquer :
"Oui, vous pourriez demander à des experts de Seattle de faire une deuxième analyse afin de confirmer celle de vos experts ?
Je suppose que vous n'avez bien évidemment pas réussi à savoir de quel immeuble la balle à pu être tirée ? L'analyse au laser n'a rien donnée ?"

"- Faire venir des experts de Seattle ?!"

L'étonnement de l'ingénieur pouvait s'entendre au son de sa voix.

"- Cela va prendre bien trop de temps... et puis nos experts sont tout à fait compétents inspecteur."

On entendit quelques sons de touches d'ordinateur qu'on enfonce puis la conversation repris.

"- Pour le lieu d'où a été tiré la balle, biensûr qu'on peut le savoir, je vous l'ai dis, il manque juste l'adresse attendez."

De nouveau quelques touches.

"- L'immeuble du 230 Quatuor Lane, il n'y a que celui-là."

L'homme s'arrêta quelques instants et posa le combiné du téléphone. On entendit des voix.

OS "- Ah parfait c'est tout ce qu'il me fallait."

Il reprit le téléphone.

"- Rectification inspecteur, il n'y a qu'un seul fusil qui ait pu tirer la balle que les médecins ont extrait. C'est un HK G11 calibre 4.72, portée maximale de 400m."

John posa le téléphone pour réfléchir.

*Enfin,... donc c'est un G11...Bizarre...Ce n'est pas un fusil de sniper, ça...et il a tiré d'assez prêt...Heureusement, que je ne me suis pas retrouvé face à sniper, je me serais fait massacrer avec mon colt 45. Il va falloir que je récupère un MP5.*

John reprit le combiné :
"Vous avez envoyé une équipe au 230 Quatuor Lane, pour faire des prélèvements, afin de voir, si quelqu'un que vous connaissez a pu s'y trouver ? Ou l'un des gardes du Desert Rose ?'

L'homme resta silencieux un moment puis répondit.

"- Oui une équipe de CSI a été envoyé sur les lieux ... mais ils n'ont trouvé aucune trace d'un suspect quelconque. L'endroit était vide et à quleques maigres trace, il n'y avait rien, désolé."

L'ingénieur s'arrêta puis ajouta.

"- Vous devriez fouiller le Desert Rose, ou les domiciles de vos suspects si vous voulez avoir une chance de trouver l'arme."

John répondit :
"OK, transmettez toutes ces informations à Roxann, elle en aura besoin."

Il appella l'infirmière :
"Je rentre à Seattle, vous pouvez faire le nécessaire ?"

Je retournai devant la porte de la chambre du garde que je devais interroger avant de m'inquiéter pour John. J'avais dis à Lucy de téléphoner chez elle pour qu'elle puisse s'assurer que tout va bien. Elle resterait dans le couloir. J'entrais ensuite dans la chambre, sans frapper. Le garde était réveillé et sursauta à mon passage.

"- Qui êtes-vous ?
- Oh vous ne me reconnaissez pas ? Vous avez failli tuer mon collègue et moi avec, au Desert Rose. Que se passait-il là-bas ?
- Je... je ne vous dirais rien !"

Le profiler était presque trop facile, le type même du mec négligé, la quarantaine passée, sans famille, sans avenir. Affaibli par tous ses regrets il avait du céder rapidement. Je m'approchai de lui et regardait le monitoring et le petit tube qui lui donnait les antidouleurs. J'appuyai sur le bouton OFF de la machine.

"- Je ne me répéterai pas deux fois. Je veux TOUT savoir et pronto !"

Il me regarda, terrorisé.

"- Ils ont éliminé la fille parce-qu'elle posait trop de questions. Elle était journaliste la garce !"

Il grimaça, la douleur commençait à revenir dans son épaule.

"- Mais encore ?
- Son petit ami, le vrai drogué argh... il a tout fait pour découvrir la vérité argh... il s'en est débarassé.
- Simon Connor ?
- Je crois, je sais argh... pas, ils traînaient toujours ensemble. Rebranchez ça !
- Comment il a su où il était...
- J'en sais rien, j'en sais rien..."

Je rebranchai l'appareil, j'avais eu ce qu'il voulait.

L'infirmière regarda John d'un air ahuri.

"- Mais monsieur, vous pouvez à peine tenir sur vos jambes, je ne vois pas comment vous pourriez prendre l'avion ?"

La femme s'approcha de lui et regarda ses courbes puis elle remarqua la note de Connor.[Appelez-moi quand vous vous sentirez prêt à sortir. 555-1309.]

"- Vous devriez plutôt appelez votre femme non ?"

Elle le dévisagea un instant puis jeta un autre coup d'oeil à son état.

John regarda l'infirmière :
"Oui, je ne tiens pas sur mes jambes et c'est bien le problème. C'est pour cela que je veux rentrer à Seattle."

Il montra le fauteuil roulant que Roxann avait laissé à son intention :
"Je pense que cela me permettra de rentrer à Seattle, sans trop de problème."

Puis il désigna la note de Roxann :
"Ce n'est pas ma femme, mais vous pourrez l'appeler quand je serai parti. Pas la peine de s'enguirlander une nouvelle fois."

La femme le regarda d'un air suspicieux puis consentit à la demande de Lefebvre.

"- Bien c'est comme vous voudrez."

Elle aida John à grimper dans le fauteuil puis prit le téléphone posé sur le chevet et appela la compagnie aérienne. Après quelques minutes de conversation elle se tourna vers John, tenant le combiné.

"- Il y a un vol à 05:00 pm pour Seattle, c'est à dire dans moins de deux heures, ça vous va ?"

John répondit :

"Ok"

*Deux heures ! Enfin, il me faudra bien une heure pour arriver dans l'avion, avec ce fauteuil roulant.*

Je réjoignis Lucy dans le couloir puis repartit directement à l'accueil. *Pas la peine de passer par la chambre de John et de s'engueuler de nouveau.* Elle m'apprit que son compagnont n'avait eu aucun problème et que tout était calme chez elle. Elle me dit aussi qu'elle lui as demandé de faire ce que je lui avais conseillé : prendre leur fils et aller chez des amis ou de la famille, pour plus de sécurité.

"- Vous devriez les rejoindre Lucy. Je vous appelerai si j'ai besoin d'autres informations."

Elle sourit et ne se le fit pas dire deux fois, elle ne songeait sûrement qu'à retrouver sa famille. C'est seulement à ce moment là que je me souvins que j'avais complètement oublié le dîner d'hier soir avec mes parents. Je devais avoir cinquante messages de mon père sur mon portable. Me retrouvant seule, je décidai de rentrer à l'hôtel, j'y donnerai rendez-vous à McCaffertu et Kill.

L'infirmière réserva donc le billet pour John et lui dis qu'il devrait le retirer à la caisse en présentant une pièce d'identité et en donnantle numéro 56m2h8 comme clé de dossier.

"- Voulez-vous autre chose monsieur ?"

L'infirmière se sentait mal à l'aise, elle ne savait pas trop si elle devait laisser partir, en avion qui plus est, un homme encore convalescent.

John répondit :
"Non, à quelle heure est ce que l'on vient me chercher pour m'amener à l'aéroport ?"

L'infirmière déconcertée pendant un instant se reprit.

"- Euh... et bien je pensais que vous voudriez d'abord récupérer vos affaires dans l'hôtel où vous séjourniez. Mais, dans le cas contraire, et dans votre état, il faudra bien une demi heure pour vous conduire en taxi, jusqu'à l'avion."

Elle resta là, puis se rappela d'une chose et ajouta.

"- Pour ce qui est de vos vêtements, votre chemise a été découpée pendant l'intervention mais votre pantalon se trouve dans l'armoire."

John alla récupérer son pantalon, puis il prit le taxi vers l'hôtel afin de récuperer ses affaires et se rendit finalement à laéroport.

Aéroport.

[HRP : Désolé, mais cela commençait vraiment à traîner en longueur.]