Duplex Kesto Gar - Isaure Flamel

Texte Hors-jeu :

¤ Presentation des lieux d'habitats et personnages PNJ :

I ]- Lieux
Our home


Our living room


Our bathroom


Our bedroom


Kevin's bedroom (en désordre, comme d'hab' !)


Our kitchen


II-] PNJ

My "burden-boy" (My son, Kevin)

Nouvel habitat, nouvelle vie, les choses avaient drôlement changés depuis mon licenciement au SPD Center. Avant même de me réinstaller à Seattle, j'avais entendu parler de l'attentat qui avait ravagé les locaux de Police où je bossais, avant de plonger dans le terrorisme. Un terrible chagrin m'avait envahi alors à ce moment-ci. Mince, Connor n'était pas morte.. Ne sachant que très peu sur cette attaque à l'explosif, je desirai mener ma petite enquête, just for fun. Mais combien, combien y'avait-il de criminels à rechercher dans cette bonne ville pourrie, avec des quartiers pourries et des citoyens cucus ? Ca prendrait du temps...
Quoi qu'il en était, ce jour là, le 20 Janvier 2006, j'étais à mon duplex, dans un quartier tranquille. L'argent que j'avais de coté m'avait permis cet excès de folie. Terroriste pleins aux as...Oui, sauf que j'avais plus rien ce jour-ci, ou plus vraiment grand chose en comparant avec la somme d'un million de dollar qui était sagement securisé dans un compte à l'étranger...
Isaure était avec moi, la femme que j'aimais était presente. On était ensemble depuis quelques mois, elle avait changé ma pauvre vie misérable en une vie glorieuse, et je ressentais la fierté que je possedais en étant avec elle.
Tout deux étions seuls, Kevin se trouvait dans son nouvel établissement scolaire. Un moment, je l'observa, mes yeux posé sur les siens, avec une envie irrésistible de l'embrasser. Revenant de la chambre à l'étage, je m'installa alors pres d'elle, un boitier à bijou posé à plat sur ma paume.

« Cadeau ! »

A ce moment-ci, j'attendais impatiement une réaction de sa part, mais surtout l'envie de la voir sourire et ravie.

Isaure était à son duplex, la vie avait enfin pris son sens car Kesto était à ses côtés, enfin elle retrouvait l'amour, la même sensation qu'avec son défunt mari mais...cet amour là était plus fort. Isaure n'en avait pas moins changé ses habitudes, elle restait toujours plus ou moins négligée, seul Kesto mettait de l'ordre. Un autre point: Kévin, elle n'avait jamais vécu avec un gosse, elle n'était pas habituée à ça, elle respectait la vie de Kesto et avait accepté l'enfant. Mais au fond d'elle même elle était contente qu'il étudie ailleurs, elle aimait la vie de couple et puis leur quotidien était trop dangerux pour un gamin. Isaure aimait Kesto, elle adorait l'embêter et le taquiner, le savoir inquiet à son sujet, elle n'aimait pas le quotidien banal et adorait le surprendre. Par contre elle s'était redécouvert un défaut, la jalousie, elle était très possessive et elle tuerait par amour une rivale...
Ce jour là, Kesto arriva près d'elle avec un boitier.

"Cadeau!" dit-il.

"Merci"

Isaure était un peu surprise, elle ouvrit le boitier et vit un collier, avec des pierres bleues et noires. Il était vraiment joli, elle sourit tout de suite. Avec Kesto elle souriait et riait souvent, elle était radieuse depuis qu'elle vivait avec.

"Il est superbe!"

Isaure le mit à son cou puis sauta sur Kesto pour l'embrasser.

"Merci, vraiment"

Après quelques minutes de baisers, Isaure se recula un peu et posa sa tête sur le torse de Kesto, et dit:

"J'ai envie d'en savoir plus sur l'attentat du spd, j'aimerais bien savoir où Connor va aller, où est-ce qu'elle va encore emmerder son monde...je sais que c'est le FDL qui est à l'origine de l'attentat et que c'est Derek, quel abruti ce mec d'ailleurs, faudrait le trouver. T'en penses quoi?"

Après s'être embrassé, ma chérie appuya sa tête sur mon torse. J'aimais ses baisers passionnés d'amours, ses enlacements, son parfum, sans oublier ses caresses, ses lèvres douces et chaudes qui m'emportaient loin, très loin dans l'espace ; délaissant ainsi les difficultés du quotidien pour un instant où seul elle et moi comptions, et rien d'autres plus important que la personne que l'on désirait à ses cotés. Tout ce qui pouvait rendre un homme heureux dans les bras de sa bien-aimée.. Il était vrai que je me sentais bien avec elle, un bien-etre que j'avais si peu souvent éprouvé. Ne désirant qu'elle, j'avais legerement délaissé mon côté "charmeur et pas très fidel" pour quelqu'un de plus sérieux et de stable. Après tout, en étant amoureux, nul besoin d'aller voir ailleurs si nous vivons le bonheur. Enfin, c'etait ce que j'apprenais de ma relation avec Isaure. On riait, étions très complices, on était de parfait accord sur tout, une personne qui me ressemblait. de plus, nous partagions tout deux des métiers de "hors-la-loi", comme appellent ça les dirigeant de ce monde. La vie étant devenue trop hasardeuse et redoutable de pires choses, j'avais preferé me preparer à l'eventualité, comme débuter mon testament en secret, et choisir un tuteur eventuel en cas de decès, pour mon fils. En milieu d'année, Kevin avait meme rejoint un internat à Victoria en Colombie Britannique, province du Canada. Mieux valalit qu'il soit à l'écart de tout, pour le moment.

Finalement, plongé dans mes pensées, la voix d'Isaure me chatouilla l'oreille, et j'étais pris d'une reflexion à la suite de ses paroles. Un minuscule silence nous sépera un instant, avant que je ne reprenne conscience afin de lui repondre.

« Moi aussi j'aimerais en savoir plus sur ce "Derek". Ce que je sais de lui ca n'vient que des rapports de police et des médias. Je hais ce type, lui et son organisation de merde...»

On avait pas trop pris l'habitude de parler "boulot" à la maison, d'ailleurs, c'était même un sujet taboo avant le depart de Kevin.

« Je pense qu'on devrait le trouver, oui. Mais, ca risque de prendre du temps...Tu as une idée de comment faire ?»

Isaure regarda Kesto dans yeux, admirant son regard profond, son air coquin et les rides qui apparaissaient au coin des yeux, il avait du charme elle savait qu'il était dragueur avec les femmes, et malgré son amour elle avait peur de ça...le mieux était de ne pas y penser et de profiter de ces instants de bonheur.
Isaure réfléchit à comment trouver Derek, elle n'aimait pas cet homme il était étrange et fou sur les bords.

"Derek est un mec prudent, très prudent, toujours sur ses gardes, il a plusieurs squats et reste peu de temps au même endroit, tu vois j'ai discuté un peu avec, et franchement il me fout les j'tons quoi."

Elle ajouta:

"Avant l'attentat, on pouvait le trouver dans des bars de néo-nazis comme l'American Flag. Maintenant tu peux être sûr qu'il se cache, peut-être qu'en alant se ballader là-bas on aura une chance de tomber dessus. Enfin moi tu sais j'ai pas envie de me plonger là-dedans, moi et le FDL c'est fini, je veux plus bosser pour ces rascistes."

Isaure regarda Kesto, et savait que ses origines juives le mettait mal à l'aise face au FDL.

Connaissant une partie de la vie d'Isaure, je pouvais décrypter ce qu'elle ressentait. Elle avait bossé apour Derek, je le savais depuis notre deuxième rencontre au American Flag, un bar faciste. Cela se voyait qu'elle ne voulait plus avoir à afaire avec cette pourriture. Et elle avait raison. Derek était un raciste de première, une vermine néo-nazis qui me repugnait plus qu'autre chose, massacrant des étrangers par des simples differences raciales ou de religions. Etant d'origine juive, je ne pouvais qu'haïr cette vermine nationaliste, tout en ayant comme but premier de le "supprimer". Après tout les dégats, attentats, meutres raciales qu'il a commis...Tout ce qu'il avait fait était tout simplement impardonnable et atroce. Et afin de purifier ce monde d'un "parasite" de moins, je ne voyait là qu'une seule solution : la vengeance, un chatiment sevère mais pas en vain. Punir les vilains pour sauver les prochaine victime, tel était pour moi ma prochaine mission. Toutefois, j'avais pleinement concience que se mettre à sa recherche n'allait pas être facile. Y ayant songer, mais jamais pu y mettre la pate dessus. Mais cette fois-ci, j'avais peut-etre la solution.

Pensif de nouveau, mes bras qui coutournaient les formes d'Isaure se separèrent d'elle, reculant d'un pas tout en dégainant tranquillement mon Deagle, le canon vers le haut.

« Tu ne bosseras plus pour eux. On va juste essayer de s'en debarrasser, tout deux. Tu es d'accord ?...»

La fixant intensément, j'esperais qu'elle accepterait.

« On va y aller à la bonne vieille méthode...Celle du "Tu tues et recoltes des infos". On ira interroger tout les malfrats d'la ville, on va remonter la putain d'chaine alimentaire et liquider c'putain d'néo-nazis et son crâne chauve! » fis-je d'un ton sérieux avant de lacher un sourire malicieux.

Isaure écouta les paroles de Kesto, le laissant la toucher puis jouer avec son arme.

"Je ne veux pas le tuer en tout cas, j'ai pas l'intention de me mettre à dos tout le FDL...mais cherchons le oui."

Elle réfléchit.

"Et puis Connor par la même occasion, j'ai entendu dire qu'elle était au Mexique, mais faut vérifier ça..."

Isaure s'asseya sur les genoux de Kesto, face à lui et lui caressa le visage.

Connor était au Mexique ? Qu'est-ce qu'elle faisait là-bas ? Connaissant tout ce qui pouvait se passer au Central, ou dans son équipe, cela m'étonnait fortement qu'elle soit allée si loin, de plus à l'étranger. Que se passait-il, était-elle partie en vacance ou un truc dans le genre ? Mais passons, mon esprit se préoccupa à nouveau de Derek et de son organisation. Cependant, Isaure decida de s'opposer à ce qui m'était le plus cher : tuer cet ordure. Je la comprenais tout à fait, mais, me connaissant assez bien, elle savait que, pour ma part, jamais je ne me resoudrer à laisser cette vermine s'echapper, et encore moins respirer l'oxygène de cette bonne vieille terre. Une rage de monstre était conservé en moi, prête à rompre sa coquille afin de lacher une vengeance abominable à l'encontre des nationalistes inhumain, barbares et bestiales que representait ce "Derek". Le savoir vivant me ravager le coeur et je n'y voyais d'autres solutions de guerrissement que le chatîment funeste que je lui prédestinait.

Soudainement, me tirant à nouveau de me pensée, Isaure vint s'assoir sur mes genoux, m'effleurant le visage de ses doigts féérique. Qu'allais-je lui dire ? Se doutait-elle que j'allais poursuivre la bataille sans tenir compte des dangers présangant mon dernier soupirs ? Je veux dire, le feu de mon désir de vengeance se voyait-il dans mes yeux ?

«...On ira vérifier, oui. Et pour le FDL, nous allons simplement le chercher...»

Dans ma voix, un mensonge pouvait se faire sentir. Et afin de le dissimuler, je ne voyais pas d'autres possibilité echappatoirs que celui de prendre Isaure dans mes bras. Non seulement pour cela, mais aussi afin de la sentir tout proche de moi.

Isaure regarda Kesto, son visage avait changé et dans ses yeux brillait une lueur anormale, une lueur de vengeance. Elle fronça les sourcils et le regarda fixement.

"Kesto.." fit-elle dans un murmure.

Elle savait qu'il lui mentait, il ne comptait pas s'arrêter là, il voulait tuer Derek, mais si jamais il fesait ça, ils mourraient tous les deux, c'était certain, à moins de s'exiler et de fuir toute leur vie. Le FDL était bien trop puissant pour qu'ils y échappent, le mieux était de se faire oublier ou de collaborer...
Isaure lui arracha son pistolet des mains et le pointa sur le torse de Kesto, et en s'approchant de son visage lui dit:

"Tu ne tuera pas Derek."

Elle envoya de toute ses forces le revolver de Kesto contre un mur.

"On se contente de le chercher ok? je veux pas risquer de crever!" cria-t-elle.

Isaure descendit nerveusement des genoux de Kesto et alla ramasser le revolver qu'elle rangea dans la poche arrière de son jean. Elle avait déjà vu de près Derek et ce mec lui fesait froid dans le dos, avec son crâne rasé et ses yeux de dingue. Elle n'avait vraiment plus envie de le croiser et préférait de loin avoir affaire au SWAT...c'est pour cette raison qu'elle n'était pas trop chaude pour retrouver Derek Williams mais plutot pour pister Connor...

Je me douterais bien que cette lueur de vengeance allait se voir dans mes yeux, mais pas à un tel point, pas à un tel degres d'enervement.Ce qui m'a bien surpris était la réaction d'Isaure. Spectateur de ses gestes, je demeura un instant sans broncher, fonçant legerement les sourcils, ne sachant trop quoi faire face à cela. Ainsi, mes yeux ne se détachèrent pas un instant d'elle, de ses yeux, puis de l'arrière de sa tête lorsqu'elle regagna mon revolver jeté.

* Et mince, va y'avoir une rayure...*

Bien-entendu que je la comprennais, mais quand même...

« Toi, tu ne fera rien..., fis-je calmement, toujours assis sur ma chaise, tu n'as qu'à rechercher Connor pendant qu'j'ferais tout pour r'trouver c' connard d'néo-nazis. Il n'va rien t'arriver à toi, c'est juste un problème entre lui et moi. Je dois l'tuer, on en a déjà parlé, je dois l'faire. Faut me comprendre, mets-toi à ma place, j'peux pas l'laisser en vie, pas une ordure pareil...»

Soudain, me levant d'abord, je regagna la cuisine tout proche de là où nous étions, allant me chercher de quoi à boire. Un verre de scotch avait très bien l'affaire. Après m'être servit, je me posta devant une fenetre où l'on pouvait apercevoit une partie du quartier. Redécouvrant les environs, la vue d'ici était si belle, sur une colline, remplie d'espaces verts, et j'avais en tête les dernières paroles d'Isaure qui me resonnait au creux de l'oreille, avec un sentiment affreux d'un désir rompu, adoptant un air blasé.

« Sais-tu au moins ce que je ressens ? A chacunes de ses nouvelles victimes, j'ai des nausées et une envie de mettre fin à tout les crimes monstrueux qu'il commet. Je me sens impuissant...»

Buvant un brin de mon verre d'alcool, mon regard resta un instant encore à l'horizon merveilleux, avant de se détourner et de se poser sur celui d'Isaure.

« La police n'est pas en mesure de mettre fin à tout ça. Ils sont retenus par leurs stupides lois qui les rendent furieusement impuissants. La justice ? Non... Alors que moi, je n'aurais aucune pitié, aucun regret. Le meurtre doit servir pour faire le bien.»

Isaure ecouta les paroles de Kesto. Elle n'en revenait pas qu'il soit aussi...déterminé.

"Kesto!" cria-t-elle.

Elle s'approcha à grands pas de lui et le retourna face à elle en l'agrippant par l'épaule.

"Tu fera rien! tu mourras si tu fais ça, je sais ce que tu ressens, mais laisse ce Derek là où il est, je ne veux pas perdre quelqu'un encore une fois! et ne me dis pas qu'il ne t'arrivera rien s'il te plait..."

Isaure avait envie de lui faire comprendre, mais s'abstint de tout geste...elle serra les dents et alla s'asseoir sur le canapé.

"Pourquoi cette obstination franchement, ce n'est pas le seul connard sur Terre! et je ne veux pas risquer de te perdre, j'ai l'impression que tu t'en tapes!"

Elle se releva et le regarda froidement. Isaure l'aimait et ne voulait pas perdre un second mari, la colère montait en elle, elle en avait les larmes aux yeux, il n'allait surement pas n'en faire qu'à sa tête, elle l'en empêcherait par tous les moyens.

Alors que les deux personnes commençaient à se disputer, le téléphone portable de Kesto sonna. Aucun numéro ne s'affichait sur l'appareil, ce qui ne laissait aucun moyen à Gar d'identifier celui qui l'appelait.

"Tu fera rien! tu mourras si tu fais ça, je sais ce que tu ressens, mais laisse ce Derek là où il est, je ne veux pas perdre quelqu'un encore une fois! et ne me dis pas qu'il ne t'arrivera rien s'il te plait..." fit-Isaure

Au fond de moi, je connaissais les risques que je prennais à vouloir le tuer. Toutefois, cette fois-ci, je rejetais toute tentative à vouloir me faire changer d'avis, comme si je combattais mes craintes et les sages paroles d'Isaure - pourtant égoistes - dans une lutte fanatique. Determiné à "supprimer" Derek de la surface du globe, ses paroles était dissimulé par ma volonté, toujours criante, sans cesse : "Je le tuerai.."
Néanmoins, lorsque sur le visages de ma bien-aimée se mirent à perler des larmes, mes pensées s'échappèrent, s'évadant je ne sais où. Et la serrant contre moi, fortement mais pourtant si tendrement, je lui glissa à l'oreille de douces paroles rassurantes, tant bien pour elle, tant bien pour moi. Qu'allais-je vraiment faire ? Pour l'instant, la question ne se posait plus, et j'avais dans mes bras la personne la plus importante de ma vie à reconforter. Et à ce moment-ci, nous avions surtout besoin l'un de l'autre...

« Ne dis pas ça..Je tiens à toi aussi. Enormement. Plus que tu ne pourrais te l'imaginer ! »

Mes lèvres se mirent au contact des siennes. Peu de temps apres, mes yeux se mirent au contact des siens, ainsi mon index venant éponger ensuite les chaudes goutelettes en chute libre sur ses joues de poupées. Boulversés par la tristesse, son regard étincellait à la lumière du jour, d'une couleur azurée...

« Je t'aime » murmurai-je avant de l'embrasser.

A ce moment-ci, mon telephone se mit à sonner. Aucun numéro ne s'affichait. Fonçant les sourcils et relevant mon regard vers Isaure, je m'interrogeais. Qui ça pouvait bien être ?
Par la suite, je colla le cellulaire contre mon oreille gauche après avoir décroché.

« Oui, allô ?...» fis-je calmement.

Un voix masculine parla alors.

"- Kesto Gar ? J'ai quelque chose pour vous. Une petite mission de routine. Vous serez bien payé ne vous inquiétez pas."

Rien de plus, rien de moins, cet homme savait apparemment ce qu'il faisait.

"- Allez devant le restaurant "Délices d'Orient", attendez là-bas, je vous rappelerez."

L'homme fit une pause dans ses instructions puis rajouta avant de raccrocher.

"- 10.000 dollars pour le tout, 40% avant."

Je n'avais pas pour habitude de me faire appeler par des patrons. Généralement, j'effectuais mes propres missions, mes propres attentats, mes propres crimes, et n'étais l'homme d'aucun. Je n'étais pas ce qu'on pouvait nommer un "soldat", je me battais pour mes propres idéologies. La voix à travers le combiné semblait si confiante, sûre...Une somme de dix milles dollars m'était proposée, donc quarante pour cent dès l'immédiat. Hesistant, j'ignorais ce que j'allais repondre dans les secondes qui suivirent. Trop tard, pas un mot fût prononcé, mon correspondant avait déjà raccroché.
Que fallait-il faire dès maintenant ? La somme était alléchante, et l'enthousiame à son comble. Sur le point de partir illico aux Delices D'Orient, je fixais Isaure droit dans les yeux, ne sachant quoi faire. Devrais-je l'emmener avec moi ? La laisser ici, seule ?

Rangeant mon cellulaire dans la poche antérieur de mon costard * Oui, faut toujours être bien habillé, tout le temps!*, mes yeux se posèrent sur ceux d'Isaure, d'un air irrésolu, et embarrassé.

«...Une nouvelle mission. Cette fois-ci celle d'un patron...J'aurais besoin de mon arme. Il propose 10.000 dollars, donc 40% dès le contract signé. Tu veux venir ou rester ici ?"

Je me faisais du soucis, et j'ignorais pourquoi. En même temps, je ne savais pas si je devais rajouter "par un patron inconnu" : elle se serait inquietée...

Kesto l'embrassa, elle aimait qu'il la prenne dans ses bras, elle se sentait protégée, elle adorait sa chaleur, sa peau, son odeur, elle l'aimait chaque jour un peu plus. Cependant le téléphone de Kesto sonna, la discussion fut rapide, Kesto rangea son téléphone et lui dit:

«...Une nouvelle mission. Cette fois-ci celle d'un patron...J'aurais besoin de mon arme. Il propose 10.000 dollars, donc 40% dès le contract signé. Tu veux venir ou rester ici ?"

Décidément ils n'étaient jamais tranquille, Isaure n'avait pas tellement envie de le suivre, mais l'idée de le laisser seul ne l'enchantait guère, cela fesait peu de temps que Kesto exerçait des activités illégales, elle avait peur qu'il lui arrive quelquechose, elle savait que parfois on pouvait facilement tomber dans des pièges ou se faire arrêter. Mais la somme proposée était bien alléchante...

"Vas-y seul...c'est à toi qu'il a proposé cette mission, si on se ramène à deux, il va peut-être pas apprécier." répondit Isaure.

Puis elle ajouta:

"Fais gaffe à toi et pas de connerie hein..."

L'inquiétude se comprennait dans ses yeux, et notre relation si forte me permettait de saisir ses sentiments au plus profond de son coeur. C'était ainsi que ses pensées m'étaient offertes. Peur de me perdre, peur que je succombe à cette nouvelle épreuve, cette mission. A chaques occasions, avant de filer vers la besogne, un sentiment atroce m'empoignait de ses mains funestes, ce même sentiment qui me mettait en garde innombrables malheurs. Ainsi, avant chaques departs, c'était comme un adieu envers Isaure, puis un adieu à ce monde. Toutefois, même en s'étant echappé des griffes de La Mort à plusieurs reprises, c'était le même tourment, la même crainte d'y perdre ma vie, et tout ce j'y avais de cher, également en depit de mon experience antérieur dans le crime.

« Aussi tranquille qu'un bébé... Pas de connerie...» lui assurai-je avec un clin d'oeil et un sourire malicieux.

Sortant de mes pensées, je me dirigea tout seul vers une pièce reservé à notre usage, où nul enfants ni invités ne devait y penetrer : la salle des armes. Y recuperant d'abord le matériel necessaire ( Gilet par balle, Desert-eagle), j'avançais ensuite dans les couloirs du duplex avant d'aller rejoindre Isaure à nouveau.

« Je t'aime ma chérie...» fis-je en murmurant, le visage tout pres du sien, la fixant droit dans les yeux.

Mes lèvres rendirent à nouveau visite aux siennes, façonnant des baisers passionnés et tendres. Cela avait le don de me soutenir à cette nouvelle épreuve...

« Crois-moi, je reviendrais chercher d'autre baisers comme celui-ci...» lui fis-je ensuite, après mettre separé d'elle, sourire aux lèvres.

....
....
....

« Je t'aime...»

Puis je filai sur les lieux du rendez-vous.

Restaurant "Les Délices d'Orient"

Isaure écouta les paroles de Kesto, elle l'aimait vraiment et redoutait cette mission, en plus elle se doutait bien que son patron était "inconnu" puisque Kesto n'avait jamais affaire à des patrons, il travaillait toujours seul, contrairement à elle. Isaure était partagée entre l'idée de le suivre et de rester là à l'attendre bien sagement. Puis finalement, elle en conclut que le suivre en douce était une bonne idée. Isaure le regarda se préparer puis lui dit avant qu'il ne parte:

"Je t'aime."

Dès qu'il eut claqué la porte de l'appart, Isaure se précipita vers les armes, elle se munit d'un Beretta 8000 cougar quelle glissa dans sa veste, elle avait besoin d'une arme au cas où, et ce semi-automatique par sa petite taille ferait l'affaire. Elle pensa au gilet par-balle, depuis qu'elle connaissait Kesto elle en utilisait mais avant lui, elle ne s'en servait jamais. Elle regarda par la fenêtre et vit Kesto se diriger à sa voiture vers le lieu-dit. Isaure descendit les marches quatre à quatre et décida de le suivre en voiture.

Restaurant "Les Délices d'Orient"

Restaurant "Les Délices d'Orient"

Isaure était arrivée devant l'immeuble. Elle gara sa voiture et en descendant se rendit compte qu'elle n'était plus à la même place qu'avant de partir.

*A coup sûr il va voir que je suis sortie.*

Et puis après tout elle s'en foutait. Isaure monta l'escalier et ouvrit l'appart. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, elle changea de vêtements et mit une jupe longue violette avec une chemisier noir. C'était rare qu'elle mette des jupes, ça lui allait plutôt bien. Elle se dirigea vers le fenêtre et posa sa main sur le carreau. Le froid de l'hiver avait déposé de la buée sur la vitre, sa main laissa une trace. Elle dessina un coeur sur la fenêtre et l'effaça d'un coup de manche. Elle resta là à réfléchir quelques instants...

[voix-off:] Délice d'Orient (Ouais tu parles, c'est d'la merde c'resto!! >< )

* Enfin d'retour à la maison, et pas en bon point cette fois-ci. J'ai mal au doigt, la balle qui m'a saisis l'auriculaire me le fait perdre de peu. Le pauvre ne tient que sur un fil en nous imitant un pendule. Rhaaa, j'ai la main gauche en sang, avec l'autre qui fait "T'inquietes soeurette, t'vas pas crever ! Restes avec moi, on va vivre pleins de bonnes choses encore!!", tout en la tenant. La voiture, je l'ai garré en vrac, même pas eu l'temps de la verouiller et puis on peux même me la voler j'peux dire que j'm'en fiche!
J'penetre dans la maison, le bras gauche relevé contre ma poitrine. Pitié, pas de tache sur l'parquet!! (comme dirait ma mère). Recherchant Isaure des yeux, j'ai même pas remarqué la voiture qui avait changé de place, peut-etre bien que je ne saurais jamais qu'elle m'ait suivis.
C'est bon, je la vois. J'grimace et gémis de douleur tellement la douleur est insupportable. Soufle Coco, souffle, fais comme si tu accouchais!

C'est bon, voilà Isaure dans mon champ d'vision. C'est drôle, j'imagine ce qu'elle va me dire "J't'avais dis d'faire attention putain, tu m'écoutes jamais..." et gnagnagni et gnagnagnaaa ! J'mapproche d'elle. *

« Aaaah ! Enfoiré d'bouffeur d'chien ! »

*Oui, c'est toujours mes premiers mots. J'insulte mon agresseur parce qu'il n'est pas là, mais surtout parce qu'on est jamais poli avec la personne qui vous a reduit votre doigt préféré en cidre.*

« Isaure, ramène la boite à pharmacie...Un medecin...une ambulance, n'importe quoi! J'ai le doigt qui s'fait la malle et il n'a pas prit son bonnet pour aller skier!! »

*Oui, je suis un peu sous le choc... *

Isaure vit Kesto entrer le bras levé et un truc rouge pendouillant au bout de sa main...

*Je parie que c'est un doigt*

Kesto avait l'air de souffrir le martyr...elle se leva d'un bon et se dirigea vers lui le regard froid.

"T'es con ou quoi? t'as vu la gueule de ton doigt, c'est dégueulasse! et pas de tache sur le tapis, tu peux pas faire gaffe quand tu pars en mission?!"

Isaure pris son portable et appela un médecin urgentiste.

"Oui bonjour, ce serait possible d'avoir des soins d'urgence à domicile?...oui j'attends"

Isaure leva les yeux au ciel et dévisagea Kesto qui souffrait.

"Allô? oui au 6 New-York Boulevard, appart 8, merci encore."

*Je desteste le nom de cette rue, faudra déménager un d'ces jours*

"Bon on va lui dire que tu t'es fais bouffer le doigt par un clebs, le médecin urgentiste arrive dans 3 minutes, tu vas tenir? et puis donne ton flingue, il va voir des doutes. N'empeche le jap' il a bien visé hein?"

Isaure adorait faire de l'humour quand il ne fallait pas, elle avait quand même pitié de lui elle savait ce que c'était que les blessures par balle...

* Qu'est ce que j'avais dis ? Huh? Et gnagnagni et gnagnagnaaa ! Ah non, mince, là elle venait de rajouter un humour un peu amer. Je deteste son humour dans ces circonstances, mais j'avoue qu'après, lorsqu'on révoque nos missions du passé, c'est le festin du foutage de gueule. Et oui, c'était comme ça à la maison. Et en plus de ça, elle est comme ma mère, vous avez vu ? "Attention, tu vas salir le parqueeeet!!!". Lorsqu'elle fait ça, j'ai vraiment l'impression qu'elle en avait rien à foutre de moi, comme si ça m'amusait de mettre fait carabiner l'auriculaire! Hey mais je souffre le martyr là, je ne suis pas rentrer les bottes pleins d'gadoue! *

"Bon on va lui dire que tu t'es fais bouffer le doigt par un clebs, le médecin urgentiste arrive dans 3 minutes, tu vas tenir? et puis donne ton flingue, il va voir des doutes. N'empeche le jap' il a bien visé hein?"

*Lui donnant mon flingue en main, je la fusille du regard en même temps. C'est assez drôle. Je ne pourrais jamais m'engueuler avec elle de toute façon...*

« Ahahaha...très drôle, regarde bien ma bouche : Je suis MORT DE RIRE...mouahaha»

*Franchement...pffff J'en fais une grimace quoi! *

« Il s'est pris pour Lucky-Luke ce bouffeur de chien. J'l'ai même pas vu venir, on attaque pas par derrière, j'ai horreur de ça....Bon, plus sérieusement, le toubib arrive dans trois minutes ? Tu penses que j'aurais toujours un auriculaire d'ici là ? Une morsure d'clebs... n'importe quoi !! Le clebs l'aurait avalé ! Ca s'voit qu't'as jamais seché les cours toi!»

Kesto était inquiet pour son doigt.

"Mais oui tu l'aura ton doigt, il va te recoudre et pour l'os cassé il va te mettre une atèle, après pour ce qui est de son fonctionnement, heu rêve pas à mon avis il est mort, enfin je suis pas médecin mais bon vu sa tronche..."

Elle sourit à Kesto, puis elle se mit à rire. Elle l'enlaça tendrement et l'embrassa, lui n'utilisait pas son bras abîmé.

"J'adore ta tête quand tu n'est pas content! et puis bon un auriculaire c'est inutile du moment que tu peux te servir de ton flingue."

Elle lui caressa la joue, espérant qu'il penserait à autre chose qu'à la douleur.

Le médecin avait tardé, il était arrivé près de dix minutes plus tard. Il sonna à la porte, attendit que l'on lui ouvre puis entra.

"- Alors il est où le petit blessé ?"

Il s'attendait de voir un gamin de dix ans qui n'aurait pas suivi les conseils de sa mère. *De sa jeune et très jolie mère. Hum...*
Mais malheureusement il fut accompagné jusqu'à un gars d'une trentaine d'années. *Et merde c'est pas aujourd'hui que je tirerais mon coup.*
Il s'approcha, regarda le doigt pendouillant pendant quelques secondes, puis déclara.

"- Alors là mon gars, va falloir amputer !"

Isaure fit entrer le médecin et quand il prononça son diagnostic, Isaure fit une grimace.

*Et meeeerde...*

Elle s'imagina le petit doigt de Kesto avec deux phalanges en moins, elle allait devoir s'y faire, enfin un petit doigt ça sert à rien. Elle regarda Kesto faire les gros yeux, voilà ce qu'il récoltait à jouer à James Bond.

"Vous pouvez vraiment rien faire? j'veux dire pas moyen de recoudre?" fit-elle avec une petite voix inquiète.

L'air sceptique du médecin lui laissait deviner la réponse. Elle imaginait déjà les blagues qu'elle allait pouvoir dire pour embêter Kesto à l'occasion. Uni comme les quatre doigts de la main...ou encore: mon annulaire me dit...Et oui plus de p'tit doigt, plus de ptit doigt! heureusement qu'un truc pareil ne lui était jamais arrivé.