[LL] Bureau de William Allen

Sujet: [LL] Bureau de William Allen Ven 7 Jan 2011 - 2:02

Fraichement arrivé dans le Cabinet d'avocats London Lawyers, William avait commencé par réorganiser son nouveau bureau suivant les conseils de son oncle « Pour mettre les clients à l’aise dans ton bureau, tu dois t'y sentir toi-même à l’aise », un nouvel aménagement s’imposait donc.

Pourvu de grandes baies vitrées, le bureau n’était cependant pas très grand. Au milieu, on pouvait trouver un bureau en bois massif. Un imposant fauteuil de bureau en cuir, d'un noir profond d’un coté, et des chaises de la même couleur de l’autre.

A droite on pouvait voir une bibliothèque pleine d’ouvrages juridiques, ou on remarque avec quels soins les livres sont conservés et rangés. Un tic peut-être mais tout était rangé par ordre alphabétique, par ordre de taille, de couleur…le jeune avocat aimait pourvoir s’y retrouvait facilement lors de ses recherches. Donc soit, ce n’était guère une bibliothèque imposante, mais ça ressemble déjà à une petite bibliothèque idéale et dont il était assez fier.

Sur le bureau il avait son ordinateur dont il ne pouvait s’en passer, quelques petites bricoles qu’on trouve généralement sur tous les bureaux, quelques petites touches personnelles représentées essentiellement par des photos de sa famille, ses parents, ses frères ainsi que son oncle et sa tante, et enfin quelques dossiers, un cadeau de bienvenue lui avait-on dit, dont il devait s’occuper.

Il ne restait plus qu'à de se mettre au boulot…

Sujet: Re: [LL] Bureau de William Allen Ven 7 Jan 2011 - 14:42

Le PC fût long à se mettre en route, comme tous les PC en fait quelque soit leur configuration!
Une fois branché à l'intranet du London Lawyers, Il pût voir plusieurs affaires. L'une, insolite était la défense d'un policier, l'autre l'attaque d'un délinquant multi-récidiviste et une multitude de divorces et procédures d'adoption à plaider au barreau pour qui le voulait, William n'avait là que l'embarras du choix!

Sujet: Re: [LL] Bureau de William Allen Ven 7 Jan 2011 - 15:03

Bien installé dans son bureau, William commença à lire les différentes affaires dont il pouvait s’occuper, ne s’attardant même pas sur celles qui concernaient des divorces et des procédures d'adoption.

Une affaire l’intrigua cependant, une situation dans laquelle il ne s’était jamais retrouvé, jusqu’ici il avait défendu des délinquants, des criminels, mais jamais de policiers.
Curieux, d’un geste il appuya sur le fichier pour lire le reste du dossier et voir de quoi était accusé ce policier, cette affaire pouvait être intéressante à traiter.

Sujet: Re: [LL] Bureau de William Allen Ven 7 Jan 2011 - 20:09

En cliquant sur le dossier de l'affaire (laissé en suspens car récente et personne ne la prenant) il pût lire les premiers éléments du dossier :
Hors service, trois policiers euphorisés par l'alcool avaient tabassé un black à la sortie d'un bar et, malchance pour eux, celui-ci était lui-même avocat dans l'autre cabinet de la ville et assurait l'attaque pour ce procès. Le délit semblait être raciste et les trois flics étaient suspendus jusqu'au procès mais pas incarcérés car apparemment l'affaire était très floue...
Le dossier comportait les noms et adresses de la victimes, celle des accusé, celle des lieux du crime mais chose étrange, aucun témoin.

Sujet: Re: [LL] Bureau de William Allen Ven 7 Jan 2011 - 20:16

L’affaire semblait intéressante en effet, bien qu’un peu vague pour l’instant, il lui manquait trop d’éléments, mais il l’a prendrait quand même, puisque comme il aimait à le répéter souvent, « tout le monde à droit à une défense »
Le dossier était assez peu fourni, il fallait donc contacter plusieurs personnes, à commencer par les clients, pour les prévenir qu’il allait les représenter et leurs demander de venir le voir à son bureau, puisque William ne se déplaçait jamais chez les clients pour leur parler sauf en cas de force majeure.

Donc, à part quelques éléments, il n’y avait rien d’autre, il ignorait ou en ils étaient dans la procédure judiciaire ? Si une audience préliminaire avait eu lieue ou pas ? Il allait devoir contacter le bureau du procureur pour plus d'informations, mais pour l'instant il souhaitait en savoir plus sur ces trois policiers, parler à leur supérieur hiérarchique pour connaitre leurs états de service..

Le SPD Center

(PS : Je ne sais si je dois inventer un nom au client ou si les MJs le font, dans le doute je préfère m’abstenir)

Sujet: Re: [LL] Bureau de William Allen Sam 29 Jan 2011 - 1:22

Le sergent Daninger avait serré fermement et chaleureusement la main de William tandis qu'il s'en allait pour préparer la défense de ses subordonnés. Il se replongea ensuite dans son travail sans accompagner l'avocat à la sortie, de toute manière il connaissait le chemin.
Le voyage de retour vers son bureau se fît sans aucune encombre et le voyage de William au SPD center n'avait pas été vain puisqu'il disposait maintenant des adresses des trois officiers de police inculpés pour leurs exactions.

Sujet: Re: [LL] Bureau de William Allen Sam 29 Jan 2011 - 1:35

William était revenu au cabinet, et après quelques minutes à discuter avec un de ses confrères qui lui demandait comment se passer sa première semaine au London Lwayer, il regagna son bureau.
Une fois assis, il prit les trois dossiers qu’il déposa soigneusement devant lui, puis prit le numéro de téléphone de chacun des accusés et commença à les composer, habituellement il ne se rendait pas chez ses clients, et il n’allait pas faire exception cette fois ci.
Il put contacter directement d'eux d'entre eux, et laissa un message au troisième, puis une fois tous les appels passés, il alluma son ordinateur et commença à lire concentré les dossiers, se disant qu'il lui manquait encore beaucoup d'éléments.

Sujet: Re: [LL] Bureau de William Allen Sam 29 Jan 2011 - 1:46

En parcourant le dossier, William n'y trouva pas grand chose de plus que ce qu'il n'avait déjà remarqué, c'est à dire que les accusations de l'avocat battu étaient extrêmement grave et pourraient non seulement faire renvoyer les trois policiers mais aussi les mettre à pied, d'autant que le médecin confirmait que les trois avaient de l'alcool dans le sang au moment de l'acte (même s'ils n'était pas en service).
L'incident avait eût lieu à la sortie d'un bar appelé le "Blue Lagoon" à Downtown aux alentours de 23h00 soit l'heure de pointe mais ce qui était curieux c'était que le dossier ne mentionnait aucun témoin de la scène quand bien même le "passage à tabac" avait eût lieu devant le bar. C'était l'élément le plus troublant qu'avait pût relever William.
Les trois policiers laissèrent une réponse avant la fin de la journée sur le répondeur de William, tous étaient disponibles dès le lendemain à l'heure de son choix.

Le jour même, William eut la confirmation de tous les clients, le lendemain il allait leur parle.
Après s’être convenu de l’heure des rendez-vous, il resta à travailler pendant un long moment dans son bureau avant de terminer sa journée et rentrer chez lui.
Quoi qu'il arrive, il savait que le lendemain il aurait un peu plus d'éléments concernant cette affaire.

Appartement de William Allen

Le lendemain, les clients d'Allen se pointèrent de bonne heure. Tous sans exception étaient là à 10 heures du matin et semblaient en pleine discussion joviale quand l'homme du barreau leur fît signe d'entrer.
L'homme avec un nom d'Irlandais entra en premier, c'était le plus vieux et le plus baraqué. Peut-être d'une quarantain d'années, il avait les cheveux coupés très courts et une musculature n'ayant rien à envier à stallone, c'en était presque caricatural! (sans doute un body-builder...)
Les deux autres avaient la taille et la posture de Mr-tout-le-monde, âgés d'une trentaine d'années, le détail le plus flagrant que pût remarquer Wiliam (et même bien plus qu'un détail) c'est que, comme il l'avait prédît, Ousamiya était noir. Café au lait très dilué (sans doute de nombreux blancs dans la famille) mais café au lait quand même. De ce fait pouvait-on encore parler d'agression raciste?
Les trois hommes se tinrent droits, pas au garde-à-vous mais droits, attendant qu'on leur dise de s'asseoir.

Appartement de William Allen

La journée avait commencé comme toutes les autres, réveil assez tôt, puis après avoir quitté son apparemment se rendit à son café habituel pour prendre son petit-déjeuner avant d’enfin prendre le chemin du bureau ou l’attendait beaucoup de travail aujourd’hui.
Il devait notamment rencontrer les trois policiers accusés d’agression par un de ses confrères.
Une affaire qui à première vue semblait gagner d’avance, mais il savait que de mauvaises surprises pouvait survenir à tout moment.

A dix heures il revint au bureau après avoir été au tribunal, les trois policiers étaient bien là, il se présenta une nouvelle fois, et les fit entrer dans son bureau.
L’avocat avait lu le dossier, entendu ce que disait le capitaine et sergent, et même l’un des agents, il était enfin temps d’entendre ce qu’ils avaient à dire sur cette affaire. Donc après avoir serré la main aux trois hommes il les invita à s’asseoir.

Messieurs je vous en prie, prenez place.
Je pense que vous ne devez pas être tranquilles avec cette affaire, mais nous sommes ici pour y remédier.

Il savait que dés le début, il devait fixer le cadre de cette relation avocat/clients.

Je suis ici pour vous représenter, la qualité du plaignant n’a aucune influence, aucune incidence sur mon travail, je vous demanderai donc d’être honnête et de ne rien cacher, le moindre petit détail a son importance.

A partir de là, il allait réagir et répondre d'après de ce qu’allait lui raconter les trois hommes

Les trois hommes saluèrent leur défendeur avec une énergique poignée de main avant de prendre place dans les fauteuils. Il écoutèrent l'avocat sans l'interrompre puis se regardèrent pendant quelques secondes, dubitatifs. Le blanc le moins baraqué (et sans doute le plus jeune des trois) prît la parole
- Nous sommes assez surpris par cette question, à vrai dire nous n'avons jamais chercher à cacher quoi que ce soit sur cette affaire en fait. Il est vrai que nous étions légèrement alcoolisés, mais nous avons intervenu en toute légitimité pour arrêter ce mec, c'est même lui qui nous a attaqué en premier. En plus de faire notre métier, nous n'avons aussi fait que nous défendre.
Le type fasse à lui semblait de bonne foi et ses collègues ne semblaient pas remettre sa parole en doute. S'il disait vrai c'était tout simplement troublant puisqu'il n'était nullement fait mention d'une attaque de l'avocat dans le dossier et encore moins du fait que les policiers s'étaient interposés au milieu d'une quelconque altercation ou entreprise délictueuse de sa part.

Et voilà, dés le début de nouveaux éléments, dés que le premier policier prononça ses premières paroles, un air étonné avait alors fit son apparition sur le visage du jeune avocat, "qu’est-ce que c’est que ce dossier mal fichu ?" pensa-t-il.

Vous dites qu’il vous a attaqués ?

Il resta silencieux un bref instant, les trois policiers en face de lui semblaient totalement sûr d’eux.
Il avait à cet instant plusieurs questions qui lui vinrent à l’esprit, mais les poser toutes en même temps pouvait avoir pour résultat des réponses vagues et pas très précises.

Quelques questions s’imposent dans ce cas.
L’un de vous connait-il le plaignant ? avez-vous déjà eu affaire à lui ?

La question était adressée aux trois, mais il attendit une réponse claire de chacun d'entre eux.

A la question de l'avocat, tous trois se regardèrent de la même manière que précédemment mais rien n'en ressortît. Ils secouèrent la tête en signe e négation et le chauve confirma.
- On le connait de réputation, comme tout flic, mais jamais eût affaire à lui jusqu'à maintenant. Pas personnellement du moins.
- Quant à l'agression, il devait être au moins, si ce n'est plus bourré que nous. On l'a surpris en train de violenter une prostitué et quand on à voulu le faire arrêter, il m'a mît un pain, me disant qu'il nous détruirait si on lui fichait pas la paix. Comme on savait pas qui c'était, on l'a tabassé, c'est vrai, puisqu'il devenait violent.
Le plus jeune eût un rictus de dégoût.
- Ouais bah c'est plutôt bien partit on dirait...

Le jeune avocat notait les informations importantes point par point, il fut interloqué par le verbe utilisé par l’un des policiers et il ne put s’empêcher de réagir sur ce point.

Je vous conseillerai de ne plus prononcer le mot « tabasser ». Comme la situation l’exigeait, vous avez du faire usage de la force, et uniquement avec le but de le contrôler.

Il nota également la présence d’une prostituée dans l’histoire, par contre une chose le gênait dans ce qu’ils venaient de dire, il y avait un truc qu'il n'arrivait pas à comprendre, et il commençait à douter de cette version des faits que venaient de lui raconter les trois policiers.

Vous n’ignorez pas qu’un policier même hors service peut intervenir lorsqu’il assiste à un délit ou un crime, et puisque cet avocat a porté plainte contre vous, cela veut dire que vous avez décliné votre identité et qu’il savait qui vous étiez.
Donc, pourquoi ne pas avoir fait un rapport sur ce qui s’était passé cette nuit là ? Pourquoi ne pas l’avoir arrêté ?
Votre situation est délicate, vous avez assisté à une agression, vous avez interpelé la personne puis vous l’avez laissé partir.
Vous avez au moins pris le nom de la prostituée ? elle est un témoin majeur dans cette affaire.

Les policiers acquiescèrent à la suggestion d'Allen, ils comprenaient aisément que l'usage du mot "tabassage" leur serait préjudiciable lors du procès.
Il échangèrent par contre un petit sourire quand Allen leur demanda pourquoi ils ne l'avaient pas arrêté, la réponse s'imposait d'eux-même pour eux.
- Bah parce qu'on était en sortie, tout simplement. On était sortis pour s'amuser, pas pour retourner au commissariat et se taper un rapport complet sur les évènements de la soirée alors on pensait qu'une simple intervention de ce genre suffirait. On a sous-estimé l'envie de ce mec de faire de nos vies un enfer...
- Il est vrai que, tant qu'à se présenter comme officiers, on aurait dû allez jusqu'au bout de notre fonction, mais au final notre réaction n'est guère plus que celle de n'importe quel civil qui se serait interposé dans la bagarre...
- Sauf qu'on s'est présentés comme flics...
S'ensuivît un lourd silence, ils étaient bien conscients d'avoir commis une erreur et l'admettaient comme des gamins punis. Il grincèrent des dents quand l'avocat leur demanda à propos du témoin.
- Hum non... Il est vrai que nous n'avons pas prit son nom. Comme je vous l'ai dit on ne pensait pas que çà irait si loin. Néanmoins ya eût beaucoup de gens qui ont assisté à la rixe, à commencer par le barman.

Je suis certain que nombreux sont les policiers qui préfèrent intervenir sans interpeler pour éviter la paperasserie lorsqu’ils ne sont pas en service, mais il y a des cas exceptionnels qui prouvent qu’il vaut mieux le faire, et vous êtes ce cas, donc oui votre réaction a été celle de n’importe quel civil, mais le fait est que vous êtes intervenus en tant qu’officiers.

Il allait bien finir par trouver un truc qui l'aiderait dans cette affaire...
petit moment de silence en regardant les trois policiers qui n’avaient pas l’air de comprendre qu’un avocat énervé est très dangereux quand il cherche à se venger, en plus ils n’avaient même pas pris le nom de la prostituée.

Soit, donc il y a d’autres témoins, avez-vous le nom du barman ? ou connaissez-vous peut-être une ou deux des personnes qui ont assisté à la scène.

Même si ce n’était pas difficile de le retrouver lui, mais autant avoir son nom dés maintenant, par contre avec la chance qu'il avait, il était presque sûr qu'ils allaient lui répondre qu'il a quitté la ville ou que tous ceux qui ont vu ce qui c'était passé sont morts.

Les trois flics ne se montrèrent pas plus bouleversés que çà quand l'avocat leur fît la morale, ils le savaient déjà qu'ils avaient merdé et le sermon de William n'était pour ainsi dire d'aucun effet. Le grand au crâne rasé répliqua.
- Bien sûr qu'on connaît le barman, on vous l'a déjà dit c'est le gérant du blue lagoon, il s'appelle Calvin Phillips. Quand aux autres témoins, il doit bien y avoir des habitués dans le lot qui ont vu la scène et accepteraient de témoingner seulement j'ai pas leur noms. Faudra aller sur place.
En gros un boulot de flics qu'ils auraient bien fait eux-même s'ils n'avaient pas étés les accusés de cette affaire.

Il devait encore parler au procureur, il aurait sans doute plus d’informations sur de potentiels témoins.
Il se retourna en suite vers McRafferty.

J’ai cru comprendre que vous avez eu quelques problèmes avec des groupuscules racistes, pouvez-vous me dire de quoi il s’agit ?

McRafferty se figea sur place, apparemment plus que gêné, désappointé par la question. Les deux autres inspecteurs autours de lui furent choqués et tournèrent leur tête vers l'aîné qui n'essaya pas de se justifier et répliqua en colère.
- Écoutez, ça n'a rien à voir avec l'affaire. J'étais gamin, j'me suis laissé embobiner par des conneries avant de réaliser au bout de quelques mois que c'était n'importe quoi, c'est bon! On fait tous des erreurs quand on est gosse.
Les deux autres officiers ne semblaient pas avoir eu connaissance à en juger la tronche qu'ils tiraient. McRafferty ne tenait pas à se justifier apparemment.

William resta de marbre face à la réplique quelque peu agressive du policier, il avait l’habitude de voir des réactions bien pires lorsqu’on n’abordait des sujets gênant pour les clients, donc ça ne le surprenait pas.

Il faudrait apprendre à vous contrôler si vous êtes appelé à parler au tribunal, ce genre de réactions ne vous aide pas.

Vous êtes accusé d’agression raciste, donc que vous le vouliez ou pas, cette affaire refera surface et vous serez interrogé sur ce point si nous arrivons au procès. Je ne tiens à avoir aucune surprise, si je dois vous défendre, je dois être au courant de tout.
Avez-vous déjà été arrêté ou poursuivi pour le même chef d’accusation auparavant ? D’ailleurs avez-vous tous été accusés avant aujourd’hui pour des cas de violence ou agression, pas forcement raciste ?

Se désintéressant de leur camarade, les deux autres policiers répondirent a la question de l'avocat en faisant non de la tête. Ce dernier parût réfléchir davantage, tête baissé car honteux. Il la releva finalement pour déclarer très simplement.
- Hum non... J'ai été quelque fois au commissariat pour injures raciales dans ma jeunesse mais rien de plus...
Les deux autres policiers le dévisagèrent et ce dernier déclara sèchement.
- Quoi? Tu pense qu'on serait devenus potes si je t'avais dit "coucou, j'étais dans un groupuscule néo-nazi quand j'étais gosse, ça va toi?"
- On est collègues depuis 8 ans! J'croyais qu'on se faisait confiance!
répondit alors l'autre énervé et ils se lancèrent dans un débat animé avant que le cadet du groupe ne pousse à son tour une gueulante.
- Stop! C'est pas le moment là! Vous vous friterez après si vous voulez... Continuez maitre...

William était plutôt content que cette scène se passe dans son bureau et non pas ailleurs.

Comme je l’ai dit cette affaire risque de ressurgir si nous arrivons au procès, cela étant dit le fait d’être coéquipiers et amis avec l’officier Ouganda peut démontrer un changement d’attitude de votre part, et si la question est abordée, ce sera certainement notre meilleure défense contre cette attaque.
Vous pouvez très bien vous crier dessus tant que vous le voulez ici, mais à l’extérieur, faites en sorte de montrer que vous êtes et que vous resterez des amis avant tout.

Malgré tout, l’affaire commençait par s’éclaircir petit à petit, ce qui n’était pas pour déplaire au jeune avocat.

Nous aurons également besoin de témoins, des connaissances, qui décriraient votre caractère honnête et calme.

Il s'était adressé au trois policiers mais en prononçant son dernier mot il lança un regard à McRafferty.

Les deux compères qui s'étaient frité furent très surpris que l'avocat les autorise justement à s'engueuler devant lui, c'était assez inhabituel comme truc! Quoi qu'il en soit ils avaient étés calmés par le plus jeune et semblaient ne plus être en froid pour le moment. Et comme de toute manière ils n'étaient pas assez idiots pour remettre cela sur le tapis devant le jury, William pouvait être rassuré de ce côté là. Quand il demanda s'il avait des témoins, les flics haussèrent les épaules.
- Vous pouvez demander à nos collègues officiers ou notre supérieur Daninger mais je ne sais pas si cela sera d'une grande utilité, ça l'est rarement au cours d'un procès.
Dit-il avec défaitisme

William se rendit compte que les policiers étaient non seulement un peu dégoutés par cette plainte et cette affaire mais semblaient perdre un peu espoir.

Détrompez-vous, son témoignage aura un impacte certain, comme celui de toute personne qui témoignerait de vos bons états de services mais aussi de vos agissements de tous les jours en tant qu’hommes.

J’ai encore quelques recherches à faire concernant le plaignant mais avec le témoignage du barman...

Et il espérait vraiment qu’il n’avait pas disparu.

...Vous n’avez aucun souci à vous faire.

William se voulait rassurant, mais il restait quand même méfiant, il avait déjà eu à vivre une situation assez complexe par le passé, et espérait que les trois policiers lui avaient tout dit et ne lui avait rien caché.

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