Un endroit inconnu

Le jeune homme analysa rapidement la situation... Combien d'hommes avaient déjà tirer sur son instructeur à Tel'Aviv ? Combien de bombes ? Combien de coups de couteau ? Et il était toujours vivant. Non, il ne serait plus un fardeau, non il ne donnerait aucune information, non il ne serait plus un objet encombrant. On l'avait entraîné, il devait s'en sortir. Ses dents se serrèrent il risquait beaucoup. Mais il avait quelque chose que son adversaire n'avait pas de bouclier. Enzo lança son assaut rapidement. Un brusque coup de pied dans la chaise pour destabiliser l'homme qui le tenait en joue. Le stylo s'enfonça dans la chair de l'homme qu'il tenait au niveau de la clavicule, faisant jaillir le sang. Puis plaçant sa main gauche derrière la tête de l'homme pour la placer devant la sienne, il utilisa ensuite sa main droite pour prendre l'arme de l'homme qu'il avait avec lui, il devait en avoir une si l'autre aussi en posséder. Braquer rapidement l'autre et tirer deux coups, pas la peine de viser la tête, trop petit, le torse suffirait. Il n'avait pas entendu de sécurité lorsque l'autre l'avait mit en joue, l'arme devait être donc être prête à employer. Le jeune homme agissait comme un guerrier, pas comme un diplomate, ça ne lui ressemblait pas. L'instinct passait avant la réflexion... Enzo n'était plus lui même. Est-ce que ça allait vraiment lui réussir ?

Tout se passait bien dans l'enchaînement du jeune homme mais avant que les deux coups de Kelting puissent partir en direction du torse du deuxième homme celui-ci eut le temps de tirer une balle vers Kelting.
Cette balle frôla le flan gauche de Kelting, provoquant une vive douleur et une éraflure de deux centimètres environ, qui se mit à saigner légèrement.
La voix était libre, mais, les coups de feu avaient été entedus car déjà, Enzo pouvait entendre des pas se rapprocher.
La lumière était toujours éteinte.
Il y avait trois balles dans le pistolet que Kelting avait abbattu et encore quatre dans celui qu'il tenait entre les mains.
Gisait aussi par terre, la lampe torche, encore allumée.

Le jeune homme envoya un coup de crosse dans la nuque de l'homme qu'il avait prit comme bouclier humain, laissant la conscience de se dernier céder pour le laisser dans un pâle état. Il se jeta rapidement vers le cadavre, s'assurant d'un coup de crosse à la tempe que le type n'imposerait aucune résistance. Suite à quoi il plaça la lampe de poche sur la chaise, prenant l'arme du gars qui s'était prit deux balles avant de se jeter vers un mur, dans l'obscurité. Il garda les dents serraient pour éviter de s'inquiéter pour sa blessure tout de même superficielle. Il prit alors en joue la porte d'entrée éclairée par la lampe de poche. Quatre balles dans celui-ci et trois dans l'autre... Voyons la suite.

Les bruits de pas se rapprochèrent puis s'immobilisèrent devant la porte. Il n'y eut pas un bruit pendant quelques secondes.
Ensuite, Enzo se rendit compte qu'on était en train de déverrouiller la porte.

"- Les gars ça va ?"

Le hommes n'y voyaient rien. Il y en avait trois qui scrutaient l'ombre puis, apercevant la lueur de la lampe torche, ils se tournèrent vers l'endroit de l'émission de celle-ci. Kenzo pu rapidement remarquer qu'ils étaient tous armé.

Il agit le plus rapidement possible tout en restant assez calmes. Sa main gauche se porta à la seconde arme qu'il avait récupérer... Les autres ne le voyaient pas pour le moment et ils regardaient en direction de la lampe torche qui les éclairer. Il visa alors tout d'abord avec la main droite, se fut fait en un instant, puis calmement il se focalisa sur son autre main pour viser. Le fait qu'il ne tremblait pas arrangea la manoeuvre et bientôt il actionna deux fois la détente de chacune des armes ce après quoi il les rapprocha rapidement l'une de l'autre en direction du troisième, tirant cette fois-ci une seule balle avec chacun des deux. Sa main gauche s'ouvrit alors et il se redressa, laissant l'arme au sol. Visant alors les trois silhouettes au sol, prêt à employer la dernière balle à bon escient, le plus vivace des trois prendrait un beau trou dans le casque.

Hélas pour les hommes qui avaient emmenés Enzo ici, aucun des quatre n'avait survécu, le cinquième, inconnu de Kelting, avait aussi rendu l'âme.
La porte donnait sur un petit couloir éclairé, lui, qui menait à une autre porte juste en face.

Le jeune homme débarassa l'un des hommes de l'arme qu'il avait en main tout en laissant au sol l'arme qui n'avait plus qu'une seule munition. Il se dirigea ensuite vers la lampe torche et l'éteignit avant de la glisser dans sa poche. Enzo se dirigea ensuite vers le couloir, arme en main, prenant bien attention à viser en face de lui de manière à pouvoir abattre toute personne qui passerait la porte qu'il voyait. Une fois arrivé jusqu'à celle-ci, il éteignit la lumière dans le couloir, ouvrant alors la porte rapidement de la main gauche, son arme toujours prête à agir.

Et l'effet de Kelting tomba à plat car il n'y avait personne dans la pièce.
La lumière était éteinte mais en l'allumant Enzo pu voit deux chaises, l'une en face de l'autre et une table de bureau au milieu.
Sur la table il y avait une petite lampe, un bloc-notes, un crayon et un trousseau de clés.

Le jeune homme employa les procédures de sécurité habituelle, ouvrant la porte totalement, vérifiant l'endroit clos de manière circulaire, arme baissait de manière à ne pas être atteinte par un adversaire. Puis il entra rapidement, alla jusqu'à la table, puis prit le bloc note et le trousseau de clef. Enzo partit alors rapidement en sens inverse, récupéra les deux armes qu'il avait employé puis son stylo aussi. Tous les objets possédant ses empruntes y passèrent et un coup de manche sur la poignée utilisée puis sur les interrupteurs, ce après quoi il chercha la sortie.

Le couloir était un cul de sac, Enzo serait obligé de revenir sur ses pas dans la grande pièce où il avait été retenu.

Sur le bloc notes, il n'y avait rien, que des feuilles blanches, mais peut-être que quelqu'un y avait marqué quelque chose avant et avec un peu de chance on pourrait le lire en passant un crayon dessus, ou bien en l'analysant dans un laboratoire spécialisé.

Kelting sortit de l'endroit, employant si nécessaire le trousseau de clef pour s'en sortir. Ce après quoi il nettoya rapidement la poignée. Il observa alors rapidement l'extérieur tout en fermant la porte du pied. Son arme cachée sous sa veste...

La porte s'ouvrit à la troisième tentative de Kelting. Une fois qu'il fut sorti, il pouvoir voir ce qu'il avait entendu auparavant, du gravier, aucune route, aucune voiture, pas âme qui vive.
En regardant autour de lui il pouvait voir deux autre bâtiments, un à sa gauche te un en face de lui.
Quand il s'avança un peu, à sa doirte il vit la ville de Seattle. Apparemment il était sur une espèce de petite colline qui surplombait Seattle, une colline où les bâtiments avaient été laissé à l'abandon, certains semi-construits.
La chance était avec lui car la voiture avec laquelle il était arrivé était encore là.
Il remarqua aussi qu'il avait plusieurs appels en absence, aussi bien de Connor que de Max.

Le jeune homme une fois sorti à l'air libre regarda son portable... Quelques appels en absence de la part de Roxann et de Max. Il fronça les sourcils puis prit son portable et composa le numéro du détective privé après avoir mit son numéro en privé. Il alla alors vers la voiture et employa le trouceau de clef qu'il avait trouvé pour tenter de faire démarrer le moteur.

"Max, ne dîtes pas au Capitaine Connor que c'est moi et ne dîtes pas un mot... Je ne peux pas vous parler. Vous ne me reverrez pas de sitôt. Dans peu de temps, vous trouverez dans votre boîte aux lettres un article que vous devrez faire passer au Seattle Times. Ca l'aidera pour son procès. Faîtes attention, un gars du SPD East est dans le coup, peut-être même tout le monde dans le bâtiment. Maybourne est dans leurs locaux normalement. Ne dîtes rien sur moi... Rien..."

Il raccrocha alors, mit le téléphone dans sa poche puis démarra la voiture et quitta l'endroit.

West Duwamish Greenbelt (forêt)

East SPD

- Bon dieu..Ils vont jusqu'en Arizona comme ça ?

La voiture de Roselmack avait quitté Seattle depuis une bonne dizaines de minute, et les arbres me stressaient...

- Si ça se trouve, on va se retrouver dans la zone 51 et apprendre que c'est un complot des extraterrestres...En tout cas, la route se désertifie...On va avoir plus de mal à être discrets.

Avec un peu de chance, Roselmack était nerveux et obnubilé par le foirage de ses hommes, c'était bon pour nous...Je mourrais d'envie lui faire passer un interrogatoire musclé, vu le dédain avec lequel il nous avait traité au départ.
Je tournais encore à droite, en m'assurant de laisser une bonne distance entre nous...

East SPD

Je souris aux remarques de Max.

"- Vous êtes toujours aussi impatient ? En tout cas je préférerais un tête à tête avec les E.T. plutôt qu'avec un médecin légiste, à la morgue."

La voiture de devant, celle de Roselmack, venait de disparaître sur une colline.

"- Merde on va le perdre !"

La route montait dangeureusement vers une colline où on voyait trois bâtiments abandonnés.

- Seulement quand je suis à jeûn...

C'était vrai...J'avais assez peu bu en comparaison de ce que j'avais à faire, et du coup, je devenais nerveux...Le cri de Roxann me fit presque sursauter et j'eus tout juste le temps de voir la voiture disparaître en direction des bâtiments...

- Génial un cadre champêtre...J'ai comme avis qu'on brûle. Je vais avancer un peu et on va se garer un peu plus loin...On ferra le reste à pied.

*Champêtre, champêtre, je dirais plutôt désertique !*
On descendit de voiture. Je sortis mon Desert Eagle pour l'avoir en main et je pris le Beretta qui était auparavant à ma cheveille pour le mettre à ma ceinture. Je vérifiais les chargeurs, tout était là où il le fallait et comme il le fallait.

"- C'est juste *au cas où*, même si j'ai bien envie de faire sauter la tête de Peter."

On avança rapidement vers là où la voiture avait disparu et quand on arriva à une vingtaine de mètres, on vit trois jeunes officiers de Peter et Roselmack lui-même qui venait de disparaître dans le bâtiment à notre gauche.
On était d'ailleurs caché derrière le flan droit du bâtiment en question.

- Ouais, enfin laissez en un bout pour le tribunal hein...

Je jettai un coup d'oeil au alentour pour voir si rien ne permettait d'observer l'interieur du batiment de notre position et surtout si personne d'autre n'était susceptible de nous voir.... J'armais mon petit calibre, persuadé qu'il n'allait pas rester plein très longtemps.

Peter en mettait du temps à sortir. Je me demandais ce qu'il faisait à l'intérieur et ce qu'il avait trouvé.
C'est à ce moment là que je le vis quitter le bâtiment. Par sa face d'un joli rouge cramoisi, je pu immédiatement savoir qu'il était très en colère ou du moins il en avait l'air.

"- Ouh c'n'est pas bon pour nous ça."

"- Mikes, Jefferson fouillez-moi les deux immeubles alentours, Balram, tu viens avec moi."

Les jeunes recrues hôchaient de la tête comme si c'était le bon Dieu qui venait de leur donner des ordres. Je levai les yeux aux ciel, pathétique.

"- Je propose qu'on attende que les deux autres partent et qu'on surprenne Peter et le bleu. Ensuite on avisera."

- Tiens, bébé pique une colère...
Je hochais la tête aux dires de Connor...

- Le problème, c'est que si on ne va pas assez vite, les deux autres comiques risquent de rappliquer au moment crucial...

"- Alors magnez-vous !"

Je dis ça alors que j'étais en train de sortir de notre cachette et de courir le plus silencieusement possible vers la porte.
Je tirai sur la poignée, la porte s'entrouvrit. Je me mis en position et fis signe à Max d'ouvrir la porte pendant que je le couvrai.

"- J'espère qu'ils ont que des Beretta ou des Colt et pas quelques chose de plus lourd." Chuchotais-je.

- Génial....

Les vieilles méthodes de couverture, ça me rappelais l'académie....Mais là, on était plus à l'entrainement...
La poignée tourna doucement et je relachais la porte pour qu'elle s'ouvre d'elle même, le flingue en pogne...

"- Hey qui est là ?"

Un jeune homme avait parlé.
*Ce n'est pas la voix de Peter ça.*
Puis on entendit au loin.

"- Mais quel con !!"

*Ca c'est la voix de Peter.*

Je rentrai en premier tout en braquant mon arme sur le bleu, car je pensais bien que c'était le bleu qui avait parlé.

"- Doucement. Chuchotais-je. Dites lui qu'il n'y a personne, que vous vous êtes trompé."

[a toi et je ne reviens que ce soir 22h]

Je profitai que le premier homme fut neutralisé pour m'approcher discrètement de la voix, en prenant garde à rester couvert...
Si le bleu ne jouait pas aux héros, ça avait plus de chance de marcher qu'avec London...

Je m'avançai vers le bleu, toujours l'arme braquée sur lui. Mon bras gauche n'étant pas aussi stable que le droit, je décidai, à contre-coeur de passer mon Deagle dans ma main droite, non sans un grincement de dent dû à ma blessure encore trop fraîche.

"- Tu n'bouges pas hein, tout doux. Donne-moi ton arme, voir même tes armes, je ne sais pas ce que Roselmack vous apprend." Chuchotais-je de nouveau.

Le petit jeunot, pas même vingt ans, ou à peine, s'exécuta en tremblant.

"- Me... me tuez pas... vous êtes Connor c'est ça.
- Bravo, tu es observateur.
- Vous n'allez pas me tuer hein ?"

*Qu'est-ce qu'il s'imagine bon sang ?!*
Je me demandai avec quoi Peter leur avait farci le crâne. Quoique Peter ou les journaux...